Amélioration de la marge opérationnelle, limitation du repli du CA et réduction de l’endettement : la SSII a réalisé un sans faute sur le plan financier en 2009. Elle entend ne pas s’arrêter en si bon chemin.

Atos Origin affiche des résultats excellents pour cette période de crise. Si le chiffre d’affaires a décru de 3,7% à 5,127 milliards d’euros sur l’exercice 2009, la marge opérationnelle à quant à elle progressé de 13% pour atteindre 5,7% à 290 millions d’euros. Quant au bénéfice net, il augmente de 8,5% à 196 millions d’euros. Cette génération de cash a permis de réduire l’endettement à 139 millions d’euros contre 304 millions d’euros un an plus tôt. Ces résultats sont d’autant plus remarquables que la société a été victime de la déconfiture de son principal client allemand, le spécialiste de la vente par correspondance Arcandor-Quelle.

Le PDG de la SSII explique ces bons chiffres par l’impact positif du plan des coûts (TOP) lancé en 2008. Il n’entend d’ailleurs pas relâcher la pression afin d’arriver fin 2010 à un endettement nul et à une nouvelle amélioration de la marge opérationnelle. Il faut donc s’attendre à la poursuite du gel des rémunérations qui provoque quelques remous dans l’entreprise. D’autant qu’une légère décroissance du CA est encore attendue pour cette année.

Bien que faisant l’impasse sur les revendications d’une partie des salariés de l’entreprise, le PDG a tenu devant la presse un discours très social. Il a ainsi rappelé qu’Atos-Origin avait recruté 800 ingénieurs en 2008, dont 400 jeunes diplômés et que sa priorité absolue était de préserver l’emploi.

Selon lui, les deux principaux moteurs de la croissance sont désormais l’infogérance, qui a augmenté de 4,4% en 2009, et les services transactionnels critiques. Atos Worldline a ainsi progressé de 3,5%, atteignant un chiffre d’affaires de 879 millions d’euros et une marge opérationnelle de 15%. Thierrey Breton espère atteindre 1,1 milliards d’euros cette année grâce à la croissance organique de cette activité. Il n’a pas dit si le rachat de l’Italien SIA SSB – contesté par les banques italiennes – figurait toujours dans ce plan.