Arista vient de gagner une manche importante dans le combat juridique qui l’oppose à Cisco. Bref rappel des faits : en décembre 2014, Cisco traînait son concurrent devant les tribunaux, estimant que celui-ci avait violé certains de ses brevets ayant trait à des fonctionnalités, notamment de provisionning, de loging en cas d’échec, de contrôle d’accès, ou encore d’interfaces de commande. Arista faisait rapidement savoir qu’il avait modifié le logiciel de ses commutateurs et que ceux-ci respectaient désormais la réglementation. Cela n’empêchait pas Cisco de déposer trois autres plaintes.
Après enquête, l’ICT (International Trade Commission) a estimé qu’il n’y avait pas d’infraction concernant deux des brevets litigieux, mettant ainsi un terme à une des quatre plaintes de Cisco rapporte CRN. Plus tôt, la commission avait déjà déterminé que deux produits Arista, dont la commercialisation était interdite, après modification respectaient désormais la réglementation en matière de brevets. « Cisco n’a pas pu démontrer que les produits remaniés enfreignaient la réglementation où qu’Arista l’a indirectement enfreinte en contribuant à, ou en induisant, une infraction par ses clients », a estimé l’ICT.
Une dernière affaire a été suspendue en attendant les résultats de l’enquête et pourra donc reprendre.
Cisco a indiqué à nos confrères que son but était de mettre un coup d’arrêt à « ce que l’ICT appelle la ‘culture de la copie’ d’Arista et que la décision de la Commission regardant le remaniement des produits « était un autre pas vers cet objectif ».
Rappelons qu’Arista emploie d’anciens salariés de Cisco. C’est le cas de la CEO Jayshree Ullal et du président du conseil d’administration et co-fondateur de la société Andy Bechtolscheim, d’une partie de l’ingénierie et de membres du conseil d’administration. L’un de ceux-ci, Charlie Giancarlo, a même un temps été pressenti pour succéder à John Chambers. Précisons qu’Andy Bechtolscheim est à l’origine d’un des deux brevets incriminés.