Le géant chinois du e-commerce annonce avoir licencié 9.241 salarié·e·s entre avril et juin 2022, pour un effectif de 245.700 personnes. L’entreprise de Hangzhou déclarait déjà 4.375 départs au premier trimestre de cette année alors que la tech chinoise licenciait à tour de bras.

Même si son dernier chiffre d’affaires trimestriel s’élève à la coquette somme de 30,7 milliards de dollars, il est en léger déclin pour la première fois de son histoire. Or, le marché boursier ne souffre pas le moindre recul de croissance. C’est en tout cas ce qu’allèguent plusieurs grandes sociétés technologiques américaines qui ont également fortement freiné sur les embauches, voire licencié, dont Microsoft, Oracle, Apple, Alphabet (Google) ou encore Meta (Facebook).

Le président et CEO d’Alibaba, Daniel Zhang, déclare rester confiant : « Après des mois d’avril et de mai relativement faibles, nous voyons des signes de reprise dans nos activités en juin ».

Alibaba est cependant dans le collimateur de nombreuses autorités étatiques, du fait de sa position dominante abusive et de sa pratique de collecte de données personnelles qui enfreint des régulations de protection des individus. En Chine, le mois dernier, la coupe était pleine pour les autorités de Pékin après le vol de données personnelles d’un milliard de personnes. Par ailleurs, en partie du fait des tensions politiques entre la Chine et les Etats-Unis, notamment sur la question de Taiwan, Alibaba pourrait être radiée de la bourse de New York. La société considère donc la bourse de Hong Kong comme second marché principal de cotation.