La reprise du marché des services informatiques participe également à la relance des prix. L’augmentation des taux journaliers moyen (TJM) devrait ainsi s’établir à 1,6% cette année, estime Pierre Audoin Consultants dans son observatoire des prix des prestations de services informatiques publié le mois dernier. C’est moins que la hausse attendue l’année prochaine (+1,8%) mais c’est trois fois plus que l’augmentation du TJM l’année dernière (+0,5%).
La hausse est particulièrement marquée « pour les profils de process consulting, axés sur les besoins métiers, et d’IT consulting, axés sur les besoins IT », écrit Katharina Dalka, Senior consultante sénior chez Pierre Audoin Consultants qui a rédigé l’étude. Deux profils « qui agissent au cœur de la transformation numérique de l’entreprise ». Une transformation à laquelle « les DSI et PDG décident de consacrer plus de moyens financiers que les années précédentes ».
La hausse des TJM est tirée par les secteurs du manufacturing, des services financiers et des utilities. Katharina Dalka note que les services financiers se portent particulièrement bien. « Les banques notamment se rendent compte qu’elles ne sont pas à la hauteur des attentes clients, et des projets majeurs autour du « digital », touchant à la fois le front, le middle et le back office voient le jour. »
PAC observe que les TJM les plus élevés concernent les profils de BI/Analytique et de SaaS du fait que « beaucoup de projets liés à l’analyse de données sont lancés et que les clients finaux n’ont pas les ressources internes qualifiées pour aborder seuls des sujets comme l’analyse prédictive ».
En progression également, quoique dans une moindre mesure, les profils autour de la mobilité, de la sécurité et de la transformation numérique (Big Data, Cloud…). PAC note néanmoins que les services autour des infrastructures Cloud sont plus matures et les TJM dans ce domaine naturellement plus bas que ceux des autres sujets chauds cités plus haut.
En revanche, certains services, très matures, comme le testing et la TMA, trouvent de moins en moins preneur, écrit Katharina Dalka.
Cette analyse est basée sur une enquête auprès de plus 300 utilisateurs finaux (sur un échantillon représentatif de marché en termes de taille d’entreprise et de secteur) complétée par des interviews d’experts.