OpenAi cherche-t-il à tordre le bras à Microsoft ? Ses dirigeants envisageraient en tout cas d’accuser l’entreprise d’avoir adopté un comportement anticoncurrentiel dans le cadre de leur partenariat, rapporte le Wall Street Journal, sur la base de sources proches du dossier.

La rumeur fuite opportunément au moment ou les deux entreprises cherchent à renégocier les termes de leur partenariat. OpenAi, qui veut évoluer en société à but lucratif, ne peut le faire sans obtenir l’approbation de Microsoft. Un enjeu à 20 Md$ pour la startup. En effet, Softbank s’est engagé à lui apporter un financement de 40 Md$ si cette transformation est menée à bien avant fin 2025. Dans le cas contraire, l’investissement serait réduit de moitié.

Dans la perspective de son introduction en bourse, OpenAi négocierait également la part qui reviendrait à Microsoft. Selon The Information, la startup proposerait que la firme de Redmond détienne 33% du capital en échange de la renonciation aux droits sur les bénéfices futurs, ainsi que la fin des clauses d’exclusivité de l’hébergement de ses modèles dans le cloud Azure. Des conditions qu’auraient rejeté Microsoft, qui chercherait à obtenir davantage de concessions.

Alors qu’après des mois de négociations les deux parties ne parviennent pas à s’entendre, Sam Altman semble donc être tenté d’utiliser la manière forte pour se défaire de l’emprise de son premier soutien financier et partenaire des débuts. OpenAI pourrait donc aller jusqu’à demander un examen réglementaire fédéral des termes de son contrat avec Microsoft pour violation potentielle de la législation antitrust.

Une option que le Wall Street qualifie de « nucléaire » et qui pourrait acter un divorce après 6 ans de partenariat très profitable pour les deux parties. C’est pourquoi il parait plus probable qu’elle reste au stade du moyen de pression.

« Les discussions sont en cours et nous sommes optimistes quant à la poursuite de notre collaboration pour les années à venir », ont d’ailleurs réagi les deux acteurs dans une déclaration commune à l’agence Reuters.