C’est à une véritable offensive de ses partenaires américains en faveur d’un rachat d’Imperva qu’est confronté actuellement Cisco. C’est du moins ce qui ressort d’un article de CRN. Selon nos confrères, ces partenaires estiment qu’en acquérant le spécialiste de la sécurité californien, l’équipementier pourrait parfaire sa stratégie « security everywhere » illustrée notamment par les rachats de SourceFire, OpenDNS, Threatgrid, Lancope ou celui en cours de CloudLock.

« Imperva est présent dans un certain nombre de domaines tels que le DDOS ou les pare-feux pour applications web qui ne sont pas couverts par Cisco », explique un de ces partenaires. « Imperva excelle dans certains domaines ou Cisco a des lacunes comme la sécurité des données, le chiffrement et le masquage de données », estime un important fournisseur de services du Maryland.

La pression des partenaires est d’autant plus vive qu’Imperva a mandaté le cabinet Qatalyst Partners pour « étudier les différentes alternatives stratégiques destinées à améliorer la valeur pour les actionnaires » ainsi que l’explique un communiqué de l’entreprise.

Cette dernière, qui a publié des résultats trimestriels décevants, subit la pression d’Elliot Management, qui détient plus de 10% du capital. Le fonds activiste estime par ailleurs qu’Imperva est sous évalué. Il a indiqué dans un document transmis le mois dernier aux autorités boursières américaines qu’il discutait avec le spécialiste de la cybersécurité “d’opportunités stratégiques et opérationnelles”. Elliot, qui a provoqué la vente de Qlik le mois dernier à Thoma Bravo pour 3 milliards de dollars, est coutumier du fait. Quant au cabinet Qatalyst Partner, il est notamment à l’origine de la vente en juin dernier de LinkedIn à Microsoft. Il s’occupe par ailleurs de trouver un acquéreur pour le concurrent d’User, Lyft.

Parmi les acquéreurs potentiels d’Imperva figurent, outre Cisco, Juniper Networks, IBM, le spécialiste des systèmes de défense Raytheon ainsi que plusieurs fonds d’investissements.

Fondé en 2002 dans le Delaware par trois Israéliens – parmi lesquels le co-fondateur de Check Point, Shlomo Kramer – Imperva à son siège à Redwood Shores en Californie et dispose de centres de recherche au Texas et en Israël.