Vodafone cherche à supprimer plusieurs centaines de postes, rapporte le Financial Times. Cette réduction d’effectif, qui serait la plus importante en cinq ans, toucherait principalement les équipes du siège londonien, selon des sources proches du dossier. Si l’ensemble du secteur des télécoms européen traverse une période difficile, aggravée par la hausse des taux d’intérêt et des coûts de l’énergie, le géant britannique, qui emploie environ 104 000 personnes dans le monde, apparait particulièrement dans la tourmente.

Après que la valorisation de la société ait perdu 40% sous son mandat, l’ancien directeur général Nick Read a été poussé à la démission en fin d’année dernière, remplacé par intérim par Margherita Della Valle, directrice financière de Vodafone. En novembre dernier, l’opérateur a déclaré qu’il réduirait ses coûts de 1 milliard d’euros d’ici 2026 après avoir annoncé que les bénéfices du groupe avaient chuté au premier semestre, en partie en raison d’une faible performance en Allemagne, son plus grand marché.

Des investisseurs, dont l’investisseur activiste Cevian Capital, font pression sur le groupe pour qu’il simplifie ses activités tentaculaires, se débarrasse d’unités peu performantes et décentralise ses opérations mondiales.

« Nous sommes en train de revoir notre modèle opérationnel, en nous concentrant sur la rationalisation et la simplification du groupe. Nous en dirons plus sur les changements lorsque nous annoncerons nos résultats du troisième trimestre le 1er février », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Une situation dont pourrait tirer parti ses concurrents européens dont Iliad, la maison mère de Free, qui a pris une participation de 2,5% dans Vodafone en décembre dernier. « Le groupe de Xavier Niel se porte bien, et dispose de la surface financière pour, pourquoi pas, profiter d’éventuelles cessions d’actifs pour se renforcer en Italie, ou se lancer en Espagne », soulignent nos confrères de La Tribune.