AMD, Dell, Intel, Oracle, Red Hat, ServiceNow, Sony… Sous l’impulsion d’IBM et de Meta, une cinquantaine de multinationales du numérique s’associent à des universités prestigieuses (l’Imperial College de Londres, Cornell, Harvard, Berkeley, l’école polytechnique de Lausanne, l’université de Tokyo, entre autres) et autres grandes entités publiques – dont la NASA et le CERN – pour former l’AI Alliance.

Cette alliance dit vouloir défendre une IA open source, « ouverte et responsable », alors même que les autorités de régulation de plusieurs pays dans le monde, dont l’Europe, se mettent en ordre de marche pour imposer une législation. Outre-Atlantique, des membres du sénat américain ont récemment proposé la création d’une agence fédérale pour superviser le développement et l’usage des systèmes d’intelligence artificielle.

Selon une étude récente du cabinet Deloitte, 80% des Français·e·s interrogé·e·s à propos de l’IA sont favorables à une réglementation de l’usage des intelligences artificielles.

L’Alliance pour l’IA déclare que ses premières actions consisteront à former des groupes de travail thématiques, élire un conseil d’administration et un comité de surveillance technique. L’AI Alliance veut également mettre sur pied une plateforme de partage et de conception de solutions ouvertes qui « répondent aux besoins de la recherche, du développement et des usages ».

L’un de ses objectifs est de développer des critères de référence et d’évaluation des solutions d’IA. La création d’un catalogue d’outils de sûreté, de sécurité et de confiance est au programme. Un autre objectif est de soutenir un écosystème de modèles ouverts, multilingues et scientifiques. L’alliance souhaite fortement impliquer la communauté universitaire.

On note cependant que le fabricant de puces Nvidia n’est pas membre. OpenAI, le développeur de ChatGPT, non plus. Microsoft et Google manquent à l’appel également.

 

Les membres de l’alliance mentionnés dans le communiqué : Agence pour la science, la technologie et la recherche (A*STAR), Aitomatic, AMD, Anyscale, Cerebras, CERN, Clinique de Cleveland, Université de Cornell, Dartmouth, Dell Technologies, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, ETH Zurich, Fast.ai, Fenrir, Inc., FPT Software, Université hébraïque de Jérusalem, Hugging Face, IBM, Centre international Abdus Salam de physique théorique (CIPT), Imperial College London, Institut indien de technologie de Bombay, Institut d’informatique et d’intelligence artificielle, Intel, Université de Keio, LangChain, LlamaIndex, Fondation Linux, Mass Open Cloud Alliance, géré par l’Université de Boston et Harvard, Meta, Université Mohamed bin Zayed d’intelligence artificielle, MLCommons, National Aeronautics and Space Administration, National Science Foundation, Université de New York, NumFOCUS, OpenTeams, Oracle, Partenariat sur l’IA, Quansight, Red Hat, Institut polytechnique Rensselaer, Roadzen, Sakana AI, SB Intuitions, ServiceNow, Silo AI, Fondation Simons, Sony, Stability AI, Together AI, TU Munich, UC Berkeley College of Computing, Data Science, and Society, Université de l’Illinois Urbana-Champaign, Université de Notre Dame, Université du Texas à Austin, Université de Tokyo, Université de Yale.