Les cent premiers éditeurs français ont vu leur chiffre d’affairesprogresser de 16% en 2010 et ont créé un millier d’emplois R&D. La prime du dynamisme va aux acteurs positionnés sur le SaaS et la mobilité.

 

En tête du classement Truffle 100, rien de changé: Dassault Systemes, avec le tiers du chiffre total réalisé par les éditeurs de logiciels français, devance de loin ses dauphins (21,7% pour les quatre suivants, Sopra Group, Murex, Cegid et Line Data). Toujours autant de concentration dans la région parisienne, avec 80% du chiffre d’affaires et 81% de l’effectif total (contre 10% pour la région Rhône-Alpes en seconde position). Et toujours autant de disproportion entre la tête et la queue du peloton: 50% des sociétés qui figurent au top 100 réalisent à peine un peu plus de 10% du chiffre d’affaires total (10,9%).

 

 

Mais ce qui se caractérise la septième édition du palmarès ( à consulter sur le site www.truffle100.fr) est une certaine persévérance. Représentant un chiffre d’affaires total de 6,6 milliards d’euros en 2010, en croissance de 16% sur 2009, les 100 premiers du secteur ont créé 3500 emplois (de 53933 en 2009 à 57490 en 2010) dont un millier en R&D. Et 80% d’entre eux n’ont aucun projet de délocaliser cette force vive (contre 63% qui s’y refusaient en 2009).

 

Le résultat net, lui aussi en nette progression (de 4,3% en 2009, à 6,6% en 2010) porte aussi la marque de la sortie de crise, sans pour autant renouer avec le niveau de rentabilité d’avant (11,4% en 2007). Persévérance aussi dans les doléances: pour une nette majorité d’entre eux, la mesure phare susceptible de les soutenir dans leur développement serait l’implémentation d’un Small Business Act à la française, loin devant le soutien de l’Europe (44% croient en leur accessibilité au programme européen de soutien de la R&D).

 

 

Parmi les dix premiers de 2009, Cegedim (11ème en 2010) et Generix Group (12ème) ont cédé leur place à Isagri et Berger-Levraut. Quinze éditeurs sont entrés dans le classement, tandis que douze en sont sortis, dont emailVision (n°19 en 2009) racheté par le fonds américain Francisco Partners, et Exalead (n°42) passé dans le giron de Dassault Systemes.

 

 

Les progiciels métiers (banques, assurances, distribution, industrie) gardent la part belle dans cette cartographie du logiciel français, avec 39% de l’offre, devant les progiciels de gestion (34%,dont les ERP généralistes) et les logiciels technologiques (21%) (infrastructures, génie logiciel, gestion de contenu, etc). Une répartition qui pourrait bien évoluer, cependant, si l’on se réfère aux courants de fond susceptibles de tirer la croissance de l’industrie du logiciel français en 2011: soit le cloud computing, bien sûr, mais aussi la mobilité, la gestion des processus métiers, le collaboratif, la dématérialisation, les évolutions de web et du collaboratif, et celles du décisionnel (light).

 

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