PwC vient de publier l’édition 2012 de son classement des 100 premiers éditeurs de logiciels réalisé en partenariat avec Pierre Audoin Consultants et l’AFDEL (Association française des éditeurs de logiciels).


Le chiffre d’affaires cumulé des 100 premiers éditeurs français (voir tableau ci-dessous) a cru de 12% en 2011 à 4,73 Md€. Ce qui est moins qu’en 2010, où la progression avait atteint 19%, mais plus qu’en 2009, où le cumul des chiffres d’affaires avait reculé de 1,4%. On notera que Dassault Systèmes qui, en tant que numéro un du classement, représente à lui seul 34% du CA cumulé du top 100, a progressé de 14,6%. Ce qui ramène à 10,7% la progression des 99 éditeurs suivants.

Sept sociétés enregistrent une hausse supérieure à 50% de leur chiffre d’affaires. Criteo (20è) signe la progression la plus importante sur un an, avec une hausse de 268% de ses revenus (à 50 M€). Suivent Talentsoft (+103%) ; Talend (+102%) ; Masternaut (+84%) ; eMailVision (+72%) ; Kyriba (+55%) ; Neolane (+54%) ; Keynectis (+45%) ; eFront (+42%) et Oodrive (+42%).

À noter que Talend entre pour la première fois dans le classement et se hisse directement à 18è place avec un chiffre d’affaires estimé à 54,7 M€. S’il avait été classé l’année dernière, il aurait occupé la 27è place. À l’inverse, Agrostar, qui occupait la 18è place en 2010, sort du classement, suite à son rachat par le groupe STEF, dont l’activité principale n’est pas l’édition de logiciels.

À contrario, dix-sept sociétés enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires. Les principales baisses concernent GFI (-43%) ; Sword (-27%) ; STS (-27%) ; SIS (-14%) ; Linedata (-12%) ; Softway (-11%) ; Medasys (-10%) ; JVS (-9%)…

Dans sa synthèse, PwC note que le CA cumulé des 100 premiers éditeurs a cru de plus de 30% en cinq ans quand le PIB ne progressait que de 2% par an. Une comparaison entre 2007 et 2011 à prendre toutefois avec des pincettes compte tenu des entrées et des sorties intervenues dans l’intervalle. PwC relève ainsi qu’un tiers des éditeurs répertoriés dans le classement 2011 ne figuraient pas au classement 2007. Mais la concentration reste finalement assez limitée avec seulement 11 éditeurs du top 100 2007 qui ont été intégrés par de plus grands groupes.

Autre enseignement intéressant de cette étude comparative : entre 2007 et 2011, aucun éditeur ne s’est introduit à la bourse. L’explication se trouve vraisemblablement dans l’évolution de la valorisation des sociétés déjà cotées : PwC relève que depuis le 1er janvier 2011, les 28 éditeurs cotés du classement ont enregistré un recul moyen de 20% de leur cours de bourse.

À noter également la progression du chiffre d’affaires cumulé SaaS. PAC l’estime désormais à près de 8% du total contre moins de 6% en 2010, soit une progression de 47% en un an. Cinq des dix éditeurs ayant connu les plus fortes croissances en 2011 sont des pure players du SaaS relève le communiqué de presse de l’AFDEL (eMailVision, Criteo, Oodrive, Kyriba et TalentSoft). Celui-ci ajoute que 40% des éditeurs du top 100 2011 revendiquent vendre tout ou partie de leurs solutions en SaaS quand 10% sont des pure players : ce montre le nombre d’éditeurs engagés dans un modèle hybride.

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