Spécialisée dans l’éditions de logiciels et la fourniture de services pour les paiements en ligne, la jeune pousse californienne Stripe vient de lever 150 millions de dollars, ce qui la valorise à un peu moins de 9,2 milliards de dollars. C’est quasiment le double de ce qu’elle valait il y a un an et demi lors d’un précédent tour de table de 250 millions de dollars.

Stripe a été fondée en 2010 par deux frères Irlandais, John et Patrick Collison. La Fintech (start-up financière et technologique) permet aux entreprises d’accepter et d’effectuer des transactions financières n’importe où dans le monde via des cartes de crédit et des outils de paiements tels qu’Apple Pay, Android Pay, Alipay ou encore les Bitcoins. Elle compte parmi ses clients des entreprises comme Twitter, Salesforce, Facebook, le concurrent d’Uber Lyft, ou en France Dashlane et le site de crowdfunding Kisskissbankbank. Elle propose également des outils de lutte contre la fraude ou encore la solution Stripe Atlas, qui permet aux entreprises du monde entier d’enregistrer leurs nouvelles activités en tant qu’entreprises basées aux Etats-Unis et de disposer d’un compte bancaire dans ce pays. Elle offre enfin les services financiers et de comptabilité de partenaires tels que PricewaterhouseCoopers ou encore Amazon Web Services.

Le dernier tour de table a été mené par CapitalG (anciennement Google Capital) et General Catalyst Partners. Investisseur de la première heure de Stripe, Séquoia Capital a aussi participé à l’opération. Parmi les anciens investisseurs figurent également Kleiner Perkins, Visa, American Express ainsi que Peter Thiel, Max Levchin et Elon Musk, trois fondateurs de PayPal. Le géant du paiement en ligne figure d’ailleurs en point de mire de Stripe, qui vise également le Néerlandais Adyen et le Français PayPlug.

Stripe est considéré par de nombreux analystes comme la Fintech à la plus forte croissance.

L’argent fraîchement levé servira a développer son implantation à l’international Actuellement l’entreprise revendique des utilisateurs dans 110 pays et une présence dans 25 pays dont la France. Son modèle économique repose sur le prélèvement de deux commissions : l’une fixe  de 0,25 dollar par transaction et l’autre correspondant à 1,4% du montant de cette dernière.