En marge de la présentation des résultats semestriels de STMicroelectronics, son dirigeant Jean-Marc Chéry a finalement confirmé que le groupe franco-italien rallierait l’alliance européenne pour les semi-conducteurs. Il met ainsi fin à plusieurs mois de réticences à participer au projet de fonderie avancée de puces officialisé le 19 juillet dernier par le commissaire européen Thierry Breton. Ce projet vise à intégrer l’enjeu de la souveraineté industrielle et rendre l’Europe moins dépendante d’autres continents en assurant 20% de la production mondiale de semi-conducteurs d’ici 2030.
Jean-Marc Chéry explique son changement de position à notre confrère des Echos : « Clairement, il y a eu une évolution importante puisque cette alliance est maintenant étendue à d’autres technologies. »
En intégrant cette alliance, STMicroelectronics pourrait bénéficier du plan de relance de l’Union européenne sans avoir à réorienter sa stratégie vers la miniaturisation des puces. Le groupe transalpin continuera de se concentrer sur les composants pour l’automobile (Renault, Tesla…) et l’électronique grand public.
Au cours de l’annonce de ses résultats le 29 juillet dernier, STMicroelectronics a revu à la hausse son objectif de chiffre d’affaires pour l’exercice 2021, soit 12,5 milliards de dollars au lieu des 12,1 milliards prévus. Cette augmentation de 22,5 % par rapport à 2020 est tirée par la pénurie actuelle de composants.