Nvidia avait averti au début du mois que ses résultats du second trimestre seraient hors cible. Les chiffres publiés le confirment avec un chiffre d’affaires de 6,7 Mds $ en baisse de 3% en glissement annuel et un bénéfice net qui plonge de 72% à 656 M$, soit un bénéfice dilué par action (Gaap) de 0,26 $ contre 0,94 $ un an plus tôt.

Sans surprise c’est la division Gaming, jusqu’ici la locomotive du groupe, qui subit le choc le plus violent. Alors que la demande se tarit du coté des joueurs et des mineurs de crypto, ses revenus reculent de 33% en glissement annuel à 2 Mds $ et même de 44% par rapport au premier trimestre. Alors que le marché est passé en quelques mois de la pénurie à des surplus, les revendeurs doivent réduire en urgence leurs inventaires pour faire place nette avant le lancement prochain de la nouvelle génération de GPU RTX 4000 basée sur l’architecture Lovelace.

« Nous avons mis en place des programmes de tarification avec nos partenaires de distribution pour faire face aux conditions de marché difficiles qui devraient persister au troisième trimestre », a déclaré la directrice financière Colette Kress.

La  situation est heureusement bien meilleure dans les centres de donnés, où les ventes ont bondi de 61% en glissement annuel pour atteindre 3,8 Mds $. Selon Nvidia, elles sont tirées par les grands clients hyperscale mais pâtissent néanmoins d’une demande qui faiblit en Chine.

La division Automobile fait preuve également d’un beau dynamisme avec des ventes qui progressent de 45% d’une année sur l’autre à 220 M$. A contrario l’activité visualisation professionnelle baisse de 4% à 496 millions de dollars et les autres activités (notamment OEM) abandonnent 11% à 140 M$.

« Nous naviguons dans nos transitions de chaines d’approvisionnement dans un contexte macroéconomique difficile », a commenté dans un communiqué Jensen Huang, le PDG de Nvidia. « Nous allons passer à travers cela au cours des prochains mois et entrer dans l’année prochaine avec notre nouvelle architecture », a-t-il ajouté lors de sa conférence avec les analystes.

En attendant, le troisième trimestre s’annonce à nouveau difficile. Le groupe prévoit encore un net recul séquentiel avec un chiffre d’affaires compris entre 5,78 et 6,02 milliards