Malgré des résultats 2023 plutôt solides, les grandes ESN françaises ont été confrontées à un ralentissement plus brutal que prévu en fin d’année, relève le cabinet d’analyse PAC dans une note publiée la semaine dernière.  Le géant Capgemini l’illustre bien avec un chiffre d’affaires qui a reculé de 0,9% en organique au quatrième trimestre.

Les croissances annuelles se retrouvent ainsi généralement dans le bas ou sous les fourchettes de prévisions. Celle de Capgemini a atteint 4,4% pour [4-7]% visés, Atos 0,4% pour [0-2]% visés, ou encore Econocom 1,2% pour plus de 5% visés.

Le ralentissement a été particulièrement marqué aux États-Unis, où Capgemini a vu ses revenus chuter de 6,6% au quatrième trimestre. Les autres grands acteurs ne sont pas épargnés, avec notamment -1% pour Accenture, -3% pour TCS et -4,9% pour Infosys.

Les marchés français et européen sont restés plus dynamiques, permettant aux acteurs qui sont concentrés sur ces zones de réaliser de belles performances annuelles. A l’instar de Neurones (+11,1%), Sopra Steria (+6,3%) ou encore Orange Business (+6,3%).

PAC souligne aussi que les hausses de chiffres d’affaires combinées à la maitrise des coûts ont permis une amélioration généralisée des marges opérationnelles.

Concernant les perspectives, le cabinet s’attend à un début d’année encore difficile mais table sur une croissance de 3,5% du marché des services IT en France en 2024, à comparer à 4,3% en 2023.

Les prévisions des ESN sont également plus basses que l’an dernier. Capgemini s’attend à une croissance entre 0 et 3%, Sopra Steria entre 2 et 4% et Econocom entre 3 et 5%.

« Néanmoins, des carnets de commandes élevés et des besoins de digitalisation toujours importants chez les clients, permettent de tabler sur un point d’inflexion en termes de croissance dès le T2 et sur une accélération progressive sur la fin d’année », précise Éric Beaudet, analyste chez PAC.