D’après une étude commanditée par NTT et réalisée auprès de 300 DSI et décideurs informatiques européens, le frein à l’avènement du cloud proviendrait de la complexité des architectures informatiques en place.

C’est en tout cas ce que pensent 81% des sondés. Plus de la moitié (58%) d’entre eux estiment même que cette complexité empêche totalement la mise en œuvre d’une plateforme de cloud computing. A cette complexité s’ajoute selon eux un facteur aggravant : le maintien en service des plateformes traditionnelles qui représentent en moyenne 28% du parc applicatif.

Selon l’étude, le cloud est utilisé plus comme une « rustine » tactique sur l’informatique existante, qu’un véritable choix stratégique. Ainsi, 65% des entreprises annoncent moins de trois applicatifs dans le cloud. Par ailleurs, plus des deux tiers d’entre elles (68%) utilisent des applications cloud depuis moins de deux ans.

Le cloud computing serait ainsi surtout cantonné aux tests de développement et aux logiciels en ligne. En revanche, les décideurs informatiques rechignent à mettre dans les nuages les suites logicielles et les bases de données qui sont au cœur de leur métier. Selon l’étude, Ils craignent que les fournisseurs de cloud ne soient pas conscients de la complexité de leur infrastructure informatique et qu’une migration vers le cloud se solde par un échec.

Cela n’empêche cependant pas les entreprises de considérer le cloud comme un vecteur de leur transformation. Une part non négligeable de leurs responsables (40%) s’accorde à dire que le cloud computing libèrera le potentiel de l’entreprise et ils sont près de la moitié (49%) à estimer qu’il pourra les aider à pénétrer de nouveaux marchés.

Les DSI dans leur ensemble reconnaissent que le cloud facilite l’alignement de la stratégie de l’informatique sur le métier de l’entreprise, ce qui reste pour eux une préoccupation majeure. D’ailleurs 59% d’entre eux mettent le cloud en tête de leurs priorités. Il est vrai que pour 46% des sondés, le BYOD et la mobilité favorisent ce saut technologique.

« Les résultats montrent que les DSI cherchent des solutions de cloud computing adaptées au monde réel. Les solutions proposées doivent marier les systèmes informatiques existants avec les nouveaux modèles. Cette combinaison est déterminante, pour optimiser les actifs IT des entreprises, et pour répondre à leurs objectifs économiques », commente Olivier Micheli, directeur général de NTT Communications France. Et de conclure, « La migration des plateformes traditionnelles vers le cloud hybride sera réussie seulement si elle prend en compte la complexité, quelquefois immense, de l’existant. Se tromper, ici, n’est pas une option ! »