On ne peut pas plaire à tout le monde. Le géant de Redmond, qui va changer ses conditions d’externalisation et d’hébergement le 1er octobre, affirme que celles-ci profiteront aux partenaires de Microsoft et aux clients en simplifiant les conditions de licence pour l’usage des logiciels Microsoft dans le cloud. Cependant, comme les grands « fournisseurs répertoriés » – du type AWS, Google ou Alibaba – sont exclus de ce type de licence, ils ne sont pas contents.

Ainsi, le vice-président de Google Cloud, Marcus Jadotte, se fend d’un tweet : « La promesse du cloud est une informatique flexible et élastique, sans verrou contractuel. Les clients devraient pouvoir se déplacer librement d’une plateforme à l’autre et choisir la technologie qui leur convient le mieux, plutôt que celle qui convient le mieux à Microsoft. »

Amazon se montre encore plus critique : « Microsoft redouble maintenant les mêmes pratiques nuisibles en mettant en œuvre encore plus de restrictions dans une tentative déloyale de limiter la concurrence à laquelle elle est confrontée – plutôt que d’écouter ses clients et de rétablir des licences de logiciels équitables dans le cloud pour tout le monde ».

Microsoft a tout simplement réagi à une action en justice intentée par des opérateurs de clouds européens tels qu’OVHcloud au sujet de ses pratiques de licence qui les désavantageaient, avec des frais plus élevés pour l’exécution de Windows dans d’autres clouds qu’Azure.

Rappelons que le géant de Redmond fait actuellement l’objet d’une enquête de la Commission européenne sur des allégations de pratiques anticoncurrentielles concernant ses licences cloud. Si les changements de licence proposés apaiseront des opérateurs européens de cloud computing, il est probable que Microsoft ait de nouveaux problèmes avec sa nouvelle politique d’exclusion délibérée de ses principaux concurrents.