Mis en place en juillet dernier dans le cadre du plan « sobriété énergétique » du gouvernement, le groupe de travail « numérique » s’est réuni le 18 avril pour faire un bilan des consommations énergétiques de la saison hivernale et des mesures mises en œuvre.

Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, le secteur numérique représente aujourd’hui environ 10 % de la consommation électrique française. De surcroît, sa consommation d’énergie connaît une croissance exponentielle du fait du développement des usages numériques. En 5 ans, entre 2013 et 2017, celle-ci a ainsi augmenté de 50% et devrait continuer de croître d’ici 2025 à un rythme annuel de 10%.

« Au regard du dynamisme des consommations électriques de leur secteur, les acteurs du numérique ont une responsabilité majeure à se saisir pleinement de l’enjeu de sobriété énergétique », a déclaré la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Dans le cadre du plan de sobriété, les acteurs du numérique se sont déjà engagés sur des actions, notamment dans les centres de données en limitant le recours à la climatisation et dans la gestion des réseaux, avec l’extinction des équipements lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Le communiqué de la réunion relève certains progrès :

« Pendant ces derniers mois, les acteurs du numérique ont concrétisé ces engagements, à l’instar d’OVHcloud qui, s’il n’utilisait pas déjà de climatisation pour ses salles de serveur, a mené une campagne d’augmentation de température graduelle de ses salles batterie, réseaux et énergie. Free a mis en œuvre l’extinction des fréquences la nuit et le débranchement des équipements cuivre lorsque cela était possible. Cloud temple a mis en place un accompagnement spécifique à l’ensemble de ses clients afin que ces derniers puissent gérer au mieux leur consommation d’énergie. Nokia a optimisé la surface de ses plateformes et mis en œuvre l’extinction automatique des équipements lorsque ceux-ci ne sont utilisés. Orange a stabilisé la consommation énergétique de son réseau malgré la hausse des usages. »

Reste à voir si de telles actions suffiront à répondre à l’ambition du plan qui est de réduire les consommations d’énergie de 10% en deux ans. Le gouvernement rappelle toutefois qu’un autre apport du secteur numérique est de « proposer des outils au service de l’efficacité énergétique pouvant aider tous les secteurs de l’économie à assurer leur transition. »