C’est une page qui se tourne. Le CEO d’Avast Vincent Steckler va prendre sa retraite. Arrivé il y a 10 ans à la tête de l’éditeur tchèque, le fraîchement sexagénaire quittera le conseil d’administration et ses fonctions le 30 juin prochain et cédera son siège au président de l’activité grand public, Ondrej Vicek. Afin d’assurer une transition en douceur il occupera toutefois une fonction de consultant pendant un an après son départ.

Vincent Steckler a réussi pendant son mandat à multiplier les facturations d’Avast par 35. Considéré comme un des plus importants actionnaires de l’entreprise praguoise, il a introduit cette dernière en bourse en mai dernier. Avant de rejoindre la société il était senior vice-président de l’activité Worldwide Consumer Sales et responsable du channel de Symantec.

Agé de 41 ans, Ondrej Vicek (photo) est diplômé en mathématiques de l’université technique tchèque de Prague. Il a débuté sa carrière comme développeur chez Avast en 1995. Promu responsable d’une partie du développement en 2003, il a dirigé l’équipe qui a développé l’un des premiers programmes antivirus pour Windows. Nommé directeur technique en 2007, il a ensuite été promu directeur de l’exploitation. Après l’acquisition d’AVG en 2016, il a pris en charge l’activité grand public des deux entreprises (à l’exclusion des mobiles et des plateformes) en tant que directeur général. Promu président de l’activité en novembre dernier, il en supervise tous les aspects opérationnels y compris les ventes, le marketing, l’ingénierie, la technologie et l’assistance à la clientèle.

Ce changement de gouvernance a été annoncé en même temps que la publication des premiers résultats de l’éditeur depuis son introduction à la bourse de Londres. Le chiffre d’affaires a grimpé de 9,5% à 811,5 millions de dollars, dont 580,0 millions de dollars générés par l’activité grand public, en croissance de 13,5%. Stable, le bénéfice net s’établit à 241,2 millions de dollars.

Malgré des résultats supérieurs aux attentes, le titre a reculé de 4,82% à la bourse de Londres. Cette dernière s’inquiète en effet du départ de Vincent Steckler.