Red Hat s’est intéressé à la situation de l’open source dans le monde. Surprise : c’est la France qui est aujourd’hui le bon élève de la classe. Les Etats-Unis pourraient toutefois nous rattraper un jour.

 

La France est Libre. Red Hat publie sur son site l’Open Source Index, un baromètre (téléchargeable), réalisé avec la collaboration du Georgia Institute of Technology, qui compare la situation du logiciel libre dans 75 pays.On y apprend avec un plaisir teinté d’étonnement que la France est la championne du monde de l’open source, devançant l’Espagne, l’Allemagne et l’Australie; les États-Unis étant relégués à la 9ème place du classement.

 

Cette prouesse est due en grande partie à l’adoption du libre par les administrations publiques – l’Hexagone décrochant la première place pour ce critère – et à l’activité de la communauté open source, notre pays se classant ici en 3ème position derrière les États-Unis et l’Estonie (terre natale de… Skype). Dans les entreprises, la situation est totalement différente puisque nous nous hissons péniblement à la 25ème place, loin donc de la Finlande (1ère), de la Norvège (2ème) ou des USA (13ème).

 

Les Etats-Unis pourraient nous rattraper

 

Les chercheurs du GIT fournissent également quelques indications – qu’ils qualifient eux-mêmes de spéculatives – sur l’évolution de l’open source dans le monde. On y apprend que de nombreux pays ont un potentiel d’adoption du logiciel libre très important. C’est notamment le cas de la Suède qui s’active beaucoup dans ce domaine, rattrapant ainsi les autres pays nordiques. C’est également le cas des États-Unis avec l’arrivée de Vivek Kundra (qui a fait migrer l’administration de la ville de Washington vers l’open source) dans l’équipe de Barack Obama.

 

Il n’est donc pas anormal que ces pays décrochent les deux premières places de ce classement « environnemental », la France devant se contenter ici de la 15ème position. Cela ne signifie pas pour autant que le libre s’essoufflera dans l’Hexagone. La crise économique actuelle pourrait au contraire favoriser son expansion, notamment dans le monde de l’entreprise.

 

Une étude de Net Applications vient de son côté d’annoncer que Linux détiendrait 1,02% du marché des postes client. Il est certes loin derrière Windows (87,9%) et même Mac OS (9,73%) sur ce marché, mais il a dépassé pour la 1ère fois le seuil symbolique des 1%. Ce qui n’est pas si mal pour un OS plutôt répandu sur les postes serveurs.