Le début d’exercice 2023 d’IBM est marqué par la décélération de ses activités, sensible sur la partie Conseil alors que le logiciel résiste mieux. Au premier trimestre, le géant informatique enregistre un chiffre d’affaires de 14,25 Md$, en progression annualisée de 0,4% et de 4,4% à taux de change constant. Le groupe déçoit les attentes des analystes qui espéraient 14,35 Md$ mais il les dépasse en termes de bénéfices par action avec un BPA de 1,36$ contre 1,26$ attendu. Grâce à un meilleur contrôle de ses coûts, IBM améliore sa marge brute et enregistre un bénéfice net de 900 M$ en hausse de 41% d’une année sur l’autre.

A taux de change constant, les revenus des logiciels progressent de 5,6% à 5,9 Md$, toujours tirés par RedHat en hausse de 8%. Les logiciels d’automatisation et de sécurité ont tous deux baissé de 1 %, tandis que les revenus des données et de l’IA ont augmenté de 1 %. La partie traitement des transactions a vu ses revenus augmenter de 3% à 1,7 milliard de dollars.

Les activités de conseil ont rapporté à IBM sur le trimestre 5 Md$, soit une hausse d’une année sur l’autre de 8,2%. Sur le même trimestre l’an dernier la croissance de l’activité était à deux chiffres à 13,3%. Les progressions respectives sont de 6% pour le conseil en transformation des entreprises, de 4% pour le conseil en technologie et de 13% pour le conseil lié aux opérations des applications.

Les revenus de l’infrastructure sont pratiquement stables, à 3,1 Md$, en hausse de 0,1%. Les hausses de 4% de l’infrastructure hybride et de 11% des systèmes IBM Z compensent les baisses de 3% de l’infrastructure distribuée et de 4% sur la partie support.

Lors de ses échanges avec les analystes, le PDG Arvind Krishna a évoqué les facteurs de soutien et rappelé qu’IBM restait dans la course à l’IA.

« Le mouvement vers le cloud hybride et la capacité de tirer parti de l’IA pour la productivité de l’entreprise vont peut-être être un vent porteur dans la seconde moitié de l’année, car je pense que les clients vont s’attacher à faire beaucoup d’automatisation et de réductions de coûts, ce qui profitera probablement à des éléments de notre portefeuille de logiciels », a-t-il déclaré.

Sur l’activité conseil, il a reconnu un ralentissement aux États-Unis mais avec des décalages plutôt que des annulation de projets.

En termes de prévisions sur l’exercice 2023, IBM s’attend à une croissance en 3% et 5% à taux de change constant. Le groupe maintient par ailleurs ses prévisions de 10,5 Md$ de dollars de flux de trésorerie disponibles fin 2023.