Avec pas moins de 11.000 matériels récupérés, 1.200 appareils reconditionnés et 6.500 pièces détachées extraites, Eole, le centre de reconditionnement de matériel d’impression de Koesio, affiche déjà une exploitation à l’équilibre à l’issue de sa première année d’existence, à en croire Erwan Monot, secrétaire général du groupe, à la manœuvre sur ce dossier.

Mis en service le 30 novembre 2020 après un an de travaux et malgré le confinement, ce centre de reconditionnement de 9.000 m2 situé à Valence (Drôme) a nécessité 5 M€ d’investissement. Une somme importante et un pari audacieux pour Koesio qui ignorait en septembre 2019, à l’époque où le projet le projet a été initié, que la loi AGEC de février 2020 ferait obligation d’intégrer 20% de matériels reconditionnés dans les appels d’offres des marchés publics. Mais si le secteur public est aujourd’hui moteur, les clients privés ne sont pas en reste, et commencent à se soucier de l’allongement de la durée de vie de leurs produits.

L’objectif initial était de valoriser les matériels d’impression en fin de contrat que le groupe récupérait chez les clients en les remettant sur le marché après une remise à neuf ou en les recyclant sous forme de pièces détachées pour son propre usage ou celui de ses clients. Un moyen pour le groupe d’améliorer au passage son bilan carbone. Après un peu plus d’un an d’activité, Koesio estime atteindre un taux de revalorisation des matériels qu’il récupère de l’ordre de 30%. Ce qui n’est pas revalorisé est cédé à un broker ou envoyé à un éco-organisme pour recyclage.

Occupant au départ l’équivalent d’une dizaine de personnes en équivalent temps plein, Eole est rapidement monté en puissance au cours de l’année 2021, justifiant le recrutement d’une dizaine de personnes supplémentaires. Il fonctionne actuellement à hauteur d’environ 30% de sa capacité maximale.

Ce qui lui laisse encore une bonne marge de progression. Ses équipes travaillent actuellement à élargir le nombre de marques et de modèles sur lesquels elles sont capables d’intervenir. Initialement cantonné à certains systèmes Canon, Toshiba et Konica Minolta, leur périmètre d’expertise s’est récemment étendu aux machines Sharp et Ricoh. Et elles commencent à se former sur les systèmes Kyocera.

Au-delà de l’élargissement de son catalogue, l’activité d’Eole devrait suivre la croissance du groupe, qui prévoit d’atteindre 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2024 (contre environ 750 M€ actuellement). Et si d’aventure, la place venait à manquer, le terrain sur lequel est implanté Eole (à Valence dans la Drôme) permet la construction d’un second bâtiment équivalent.

Le site est en cours de certification ISO 9001 – l’audit final est prévu en juin – et il enchaînera sur la certification ISO 14001. Il devrait rester tourné exclusivement vers les matériels d’impression, le reconditionnement de matériel informatique n’étant pas à l’ordre du jour.

À noter que ce projet Eole a valu à Koesio d’être récompensé au début du mois par la Fédération Eben (entreprise du bureau et du numérique) du prix de la meilleure stratégie globale RSE.