« Tout le monde réalise que le cloud public est cher. C’est plus facile si vous êtes une start-up mais vous devez trouver un moyen de ramener les charges de travail sur site lorsque vous atteignez une certaine taille… »

 Voici la synthèse d’une interview que le responsable des ventes mondiales du géant texan de l’infrastructure et des PC vient d’accorder à nos confrères de CRN. Il y parle notamment de Dell Apex et de cybersécurité.

Quels sont les nouveaux produits à venir ?

Ils sont liés à l’infrastructure hyperconvergée et à la sécurité ; à la direction que nous prenons avec le cloud, l’expérience de travail et d’apprentissage à domicile avec Workspace One et Unified Workspace.

Quels nouveaux partenariats Dell envisage-t-il de conclure après la scission d’avec VMware ?

Avec des intégrateurs de systèmes, des partenaires technologiques, des fournisseurs d’applications… Nous cherchons continuellement à étendre notre écosystème. Il n’est jamais stagnant. Il y aura d’autres partenaires, en plus de VMware qui reste notre premier partenaire.

Pourquoi les partenaires de distribution devraient-ils s’intéresser de près à Apex ?

Cela fait près de cinq ans que nous parlons d’un monde multi-cloud. Les clients sont de plus en plus nombreux à adhérer à notre façon de penser. Un grand nombre de sociétés de conseil – Accenture, Deloitte – réalisent qu’il ne faut pas un nuage entièrement public ou entièrement hyperscalaire. Il faut un bon mélange des deux. Nous pouvons contribuer à fournir ce modèle d’exploitation en nuage qui garde les charges de travail sur place.

Quel est le problème du cloud public selon vous ?

Une récente étude d’Andreessen Horowitz (un fond américain de capital-risque) indique qu’une cinquantaine de fournisseurs de SaaS et éditeurs de logiciels ont commencé par utiliser le cloud parce que cela leur semblait la meilleure chose à faire. Puis ils se sont aperçus du coût réel du nuage et de sa cherté. Ils ont examiné l’impact sur leur capitalisation boursière : ces [entreprises] dépensaient deux fois plus pour exécuter des charges de travail dans le cloud – c’est de l’argent qui aurait pu aller directement augmenter leur résultat net.

Cela confirme ce que nous disons depuis des années : il y a un temps et un lieu pour le cloud public – pour un hyperscaler – mais, en croissant, les entreprises ont intérêt à exécuter les charges de travail sur place dans un environnement d’exploitation de cloud.

Pourquoi Dell Apex est-il selon vous une meilleure solution pour les entreprises ?

Les clients nous disent deux choses : « Oui, j’aime le fait d’avoir un modèle d’exploitation de cloud sur site mais je ne veux pas posséder de centres de données et je ne veux pas posséder les actifs ». Nous nous sommes associés à Equinix, à Switch et à de nombreuses sociétés de colocation en leur disant : « Les clients ne veulent pas posséder de centres de données. Laissez-les exécuter leurs charges de travail dans vos centres de données ». Nous ferons fonctionner nos actifs, soit dans leurs centres de données, soit dans une colocation de leur choix, et ils paieront au fur et à mesure de leur utilisation. Nous voulons que tout soit Apex. Comme un service. En commençant par le stockage, puis le calcul et la sauvegarde, l’ensemble de l’environnement en nuage peut être exécuté en tant que service dans une colocation, dans un véritable environnement d’exploitation en nuage.

Les clients nous disent désormais : « Tout ce que je pensais obtenir en allant dans un nuage public, je peux l’obtenir en gardant ces charges de travail sur place ou dans une colocation. Et je peux le faire pour 35, 40 ou 50% moins cher ». C’est la proposition de valeur d’Apex.

Pouvez-vous donner un exemple concret ?

Il y a 6 mois, nous avons commencé à travailler avec une institution financière internationale. Je leur ai dit : « Je pense que nous pouvons faire cela pour environ 40% de moins qu’AWS ». En fait, c’était 48% de moins. Nous leur économisons des dépenses d’exploitation et ils peuvent bénéficier d’une meilleure valorisation en tant qu’entreprise.

Ce cas d’usage de 48% moins cher, c’était Dell Apex contre AWS ?

Dans ce cas précis, il s’agissait d’une offre Apex. Mais même si le client achetait l’actif et le capitalisait ou le louait, cela reviendrait toujours 40% moins cher de le faire sur site que de s’adresser à l’un des trois grands ‘hyperscalers’. Si vous êtes une grande entreprise et que vous disposez de quelque compétence que ce soit, vous pouvez toujours exécuter les applications sur site de manière plus rentable que dans le nuage public.

Pouvez-vous nous parler de votre stratégie en matière de cybersécurité ?

Quasi toutes les grandes entreprises dans tous les secteurs ont été récemment attaquées par des ransomwares. Anne Neuberger, la conseillère à la sécurité nationale pour les technologies cybernétiques et émergentes au sein du gouvernement américain, a décrit une solution – sans mentionner la solution de cyber-récupération [PowerProtect] de Dell – qui consiste en une copie immuable des données que vous pouvez séparer de votre réseau.

Les pirates entrent par le réseau ou par les points d’extrémité et nous avons de nombreux moyens de protéger ces derniers, que ce soit via Carbon Black pour les points d’extrémité ou via VMware NSX pour le réseau. Notre solution Data Domain permet une sauvegarde de toutes les applications essentielles, et nous la retirons du réseau. Nous créons ainsi cette solution ‘air-gap’ à laquelle Anne Neuberger fait référence. Si on supprime vos données en ligne et vos données de sauvegarde, vous disposez d’une copie propre pour les récupérer. Vous n’avez pas à payer de rançon. Toutes les entreprises ont besoin d’une telle protection et nous avons la meilleure solution du marché. Avis aux partenaires !