L’opérateur satellitaire Inmarsat a indiqué qu’il avait trouvé un moyen de piloter en toute sécurité des drones civils sur de longues distances, ce qui pourrait ouvrir la voie à leur adoption massive par les industries du transport, de l’énergie et des infrastructures rapporte Bloomberg.
Selon les réglementations actuelles, l’usage non militaire des drones est généralement toléré à condition que ceux-ci restent à portée de vue de leurs utilisateurs afin d’éviter les accidents. De même, dans cet espace le vol est limité à un seul appareil. Quelques rares pays acceptent toutefois le pilotage à distance par un opérateur utilisant un système de vidéo.
Désormais plus souple, l’Autorité de l’aviation civile britannique a indiqué qu’elle était prête à modifier ces règles si un système de communication qui élimine le risque d’accidents était développé. Inmarsat, qui fournit déjà des services de communications mondiaux aux forces armées, aux services d’urgence et aux navires, s’est donc associé à la start-up de gestion du trafic aérien des drones Altitude Angel pour équiper les drones d’une connexion satellite globale de secours lorsque les communications terrestres ne sont pas disponibles. Une évolution permise par la miniaturisation et la baisse des prix des récepteurs satellites qui facilite leur utilisation sur de petits appareils.
Des drones individuels sont déjà utilisés pour des inspections rapprochées des infrastructures difficiles d’accès mais où l’opérateur est suffisamment proche pour les voir. Selon le fondateur et CEO d’Altitude Angel, Richard Parker, le nouveau système pourrait rendre dans un premier temps les inspections des installations éloignées et dangereuses jusqu’à vingt fois plus rapides et ouvrir de nouvelles applications telles que le transport de marchandises entre les aéroports. L’objectif consiste toutefois à développer des flottes de drones automatisées, éloignées et évolutives qui pourraient transporter des tonnes de marchandises entre les dépôts, ou encore de permettre aux agriculteurs de surveiller et d’optimiser leurs cultures plus facilement a déclaré Richard Parker.