Ericsson peine à sortir de la tourmente. L’équipementier suédois vient en effet de clore son troisième trimestre avec une perte de 200 millions de couronnes suédoises (20,60 millions d’euros), contre un bénéfice de 3,1 milliards d’euros (320 millions d’euros) un an auparavant. Le chiffre d’affaires atteint 51,1 milliards de couronnes suédoises (5,26 milliards d’euros), soit un recul de 14% par rapport aux 59,1 milliards de couronnes suédoises (6,09 milliards d’euros) engrangés au troisième trimestre 2015.

Avec 23,3 milliards de couronnes suédoises (2,40 milliards d’euros), l’activité Réseaux enregistre une baisse annuelle de 19%. Les autres activités, à savoir les Services globaux et le Support enregistrent des baisses de respectivement 8% et 11%.

Les flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation ont été de -2.3 milliards de couronnes suédoises (-240 millions d’euros), « principalement en raison de dettes commerciales inférieures résultant d’une plus faible demande ».

« Les tendances négatives que l’industrie a connues sur la première partie de l’année 2016 se sont renforcées. Elles sont principalement liées au haut débit mobile et ont impacté les ventes du 3ème trimestre. La baisse enregistrée, à la fois dans les ventes de couverture réseau haut débit mobile et dans les ventes de capacité réseau, a été particulièrement forte sur les marchés dotés d’un environnement macro-économique faible. De plus, les ventes de capacité réseau en Europe ont été inférieures à l’année dernière. La marge brute a diminué comparé au 3ème trimestre 2015, en raison de ventes inférieures en capacité réseau haut débit mobile, d’une plus grande part des ventes de services et de la baisse des ventes dans le segment Réseaux », explique dans un communiqué le président et CEO de l’équipementier, Jan Frykhammar.

Ericsson s’attend à présent « à une croissance saisonnière des ventes plus faible que la normale entre le troisième et le quatrième trimestre ». En outre, « le renouvèlement d’un contrat de services managés en Amérique du Nord, avec une portée réduite », devrait avoir un impact négatif sur le chiffre d’affaires.

Le programme de réduction des coûts et de renforcement de l’efficacité lancé en novembre 2014 et renforcé au deuxième trimestre 2016 s’est notamment traduit au cours du troisième trimestre par des réductions d’effectifs annoncées et lancées en Suède, aux États-Unis, en Finlande, en Espagne et au Royaume-Uni.

Afin d’atteindre son objectif de réduire les dépenses d’exploitation sur l’année, hors charges de restructuration, à 53 milliards de couronnes suédoises (5,46 milliards d’euros) au second semestre 2017, Ericsson indique qu’il va mettre en œuvre de nouvelles actions à court terme, principalement pour réduire le coût des ventes, afin d’adapter ses activités à une plus faible demande en haut débit mobile. Cela laisse augurer de nouvelles coupes dans les effectifs.

A présent, la stratégie de l’équipementier repose sur trois éléments clés : l’efficacité et l’éventail de ses activités principales, les investissements dans sa nouvelle base de revenus (cloud, IP, services OSS et BSS…) et une forte génération des flux de trésorerie. Il indique que les domaines de croissance ciblés représentent désormais 21% des ventes du groupe. Par ailleurs, le partenariat stratégique avec Cisco a généré à ce jour plus de 60 contrats. Désormais, Ericsson a pour ambition « d’assurer le leadership sur le marché naissant et plus étendu de la 5G, en allant des technologies à de nouveaux modèles d’affaires et de services ».