Le secteur informatique et télécoms ne sera pas en reste de mobilisation dans le cadre des grèves de ce jeudi 29 janvier. La mobilisation risque d’être plus forte en province qu’à Paris. Petit tour d’horizon.
Selon les entreprises la grève sera plus ou moins suivie. C’est en province que la mobilisation des entreprises du secteur informatique risque d’être la plus importante si l’on en croit Ivan Béraud, secrétaire de la F3C-CFDT en charge du pôle Conseil. Selon lui, à peine 100 à 200 salariés devraient manifester à Paris ce 29 janvier. Un avis qui n’est toutefois pas partagé par tout le monde, notamment par Jean-Paul Garagnon, délégué syndical Sud chez EDS.
« Nous avons eu une assemblée générale préparatoire qui laisse présager une assez belle mobilisation sur Paris. D’autant que l’appel à la grève coïncide avec la journée européenne de mobilisation du personnel contre les suppressions d’emploi, qui concerne à la fois HP et EDS. Celle-ci était prévue initialement pour le 30 janvier mais nos collègues européens ont finalement décidé de se caler sur notre appel à la grève. »
Même optimisme chez Devoteam. Le délégué central CGT du groupe s’attend à voir du monde aussi bien dans la capitale qu’en région. « Il y aura beaucoup d’ingénieurs détachés en clientèle, explique-t-il. Avant d’ajouter : pour ce qui concerne le siège c’est plus difficile à savoir. Il apparaît toutefois que certaines personnes ont pris des jours de RTT par peur des représailles. Car le dialogue social est très tendu. Pour preuve, la direction a refusé ce matin de recevoir la délégation de la CGT et celle de la CFTC alors que la loi l’y oblige. »
Situation tout aussi tendue chez Arès, mais pour d’autres raisons. « Nous sommes concentrés sur le devenir de l’entreprise. Quand on est dans le trou on ne se mobilise pas. On garde la tête sur le guidon pour s’en sortir », explique Pascal Contejean, élu au CE, en rupture de ban de la CGT. Chez France Télécom, les syndicats sont également très mobilisés, notamment pour s’opposer au futur plan de suppression d’emplois que la direction s’apprêterait à mettre en place. Difficile donc d’établir un pronostic.