Le chiffre a été annoncé le 9 octobre en comité d’entreprise, ce sont finalement près de 600 emplois qui vont être perdus dans le cadre de la fusion HP-EDS. Les modalités de la restructuration restent en suspens.

 

Les syndicats avaient vu juste. Dans le cadre de la restructuration anoncée par HP à la suite du rachat de la SSII EDS, ils prédisaient 500 à 600 suppressions d’emploi en France. Le couperet vient de tomber. Ce sera cinq cents quatre vingt suppressions de postes dont cinq cents rien que chez EDS (sur un effectif de deux mille personnes). Hormis ces chiffres, les directions respectives d’EDS et de HP France n’ont pas divulgué beaucoup plus d’informations.

 

Ainsi, il faudra encore attendre le mois de novembre pour en apprendre plus sur les activités qui seront touchées en priorité chez EDS, sur la répartition des suppressions entre les deux entités de HP en France (HPF et HPCCF) ou sur les modalités de fusion retenues entre HP et EDS. « Nous avons aucun élément permettant de penser qu’un scénario se dégage plutôt qu’un autre », constate un représentant syndical.

 

Un quart de l’effectif d’EDS menacé et aucune stratégie peu lisible

 

Si le scénario d’une restructuration d’EDS séparée de celle de HP se maintient, elle ne devrait pas être trop douloureuse chez HP, les suppressions de poste annoncées ne représentant que 2% de l’effectif. En jouant sur les transactions conventionnelles, les départs volontaires et les redéploiements internes, le groupe devrait pouvoir éviter le plan social voire limiter les licenciements secs.

 

Il en va tout autrement chez EDS, où un quart de l’effectif est menacé. Mais, comme le souligne un représentant des salariés, « ce plan de réduction de la masse salariale ne repose pour l’instant sur aucune stratégie ». Concrètement, personne ne sait selon quelle logique cette restructuration va s’opérer. Le problème est d’autant plus inextricable, qu’en France, moins de la moitié de l’activité d’EDS correspondrait au modèle supposé de HP dans le domaine des services. Néanmoins, les dirigeants d’EDS France auraient laissé entendre que les activités de gestions d’infrastructures sur les petits sites clients seraient les premières sacrifiées.

 

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