Le Comité de groupe HP qui devait se tenir ce 17 décembre et au cours duquel devaient être précisées les modalités du rapprochement HP-EDS en France a été repoussé vraisemblablement à la mi-janvier.

 

Les dirigeants de HP ne sont apparemment pas tombés d’accords sur la façon d’intégrer EDS aux différentes entités de HP France. Ainsi, le Comité de groupe HP qui était prévu le 17 décembre avec comme sujet « Informations sur le projet de rapprochement HP/EDS en France » a été repoussé sine die. « La réunion ne devrait pas se tenir avant mi janvier », estime un délégué syndical.

 

Quelle convention collective ?

 

Pour rappel, l’enjeu est de savoir laquelle des entités EDS ou HP va absorber les autres car de l’option choisie découlera toute une série de corolaires et notamment la convention collective qui s’appliquera aux salariés (Syntec ou métallurgie ?). Par le passé, ce fut le cas lors des rapprochements avec Digital et Compaq, HP a toujours privilégié les fusions allant dans le sens des crédits d’impôts. Dans ce cas de figure, ce serait l’entité EDS, attributaire d’un crédit d’impôts reportable de 100 M€, qui absorberait tout ou partie de HP France.

 

L’autre solution consisterait à faire coexister l’entité EDS aux côtés des deux entités HP existantes en France, à savoir HPF, qui est la filiale de commercialisation de HP en France, et HPCCF, qui regroupe ses centres de compétences français à vocation européenne et mondiale. Se poserait dans ce cas de figure la question du rattachement à EDS des quelque 550 salariés HP qui exercent actuellement les métiers que ceux d’EDS.

 

Des avantages sociaux nivelés par le bas

 

Dans un cas comme dans l’autre, donc, HP a besoin d’harmoniser les avantages sociaux des entités en présence. Or c’est là que réside toute la complexité de l’affaire. Les salariés d’EDS et de HP, n’ont pas les mêmes conventions collectives, ne sont pas payés sur le même nombre de mois (treize chez EDS contre douze chez HP), ne bénéficient pas des mêmes dotations aux œuvres sociales (1,1% de la masse salariale chez EDS contre 1,5% chez HP), etc.

 

« Il est clair que HP va en profiter pour niveler tous les avantages sociaux par le bas, indique-t-on à la CFTC. L‘épargne salariale vient déjà de nous être enlevée et nous sommes convaincus que notre prévoyance santé et nos jours de réductions du temps de travail vont être revus à la baisse ». Des arguments qui commencent à faire leur chemin dans l’esprit des salariés si l’on en juge par la mobilisation lors de la première journée d’action européenne HP-EDS organisée à l’appel des syndicats le jeudi 13 novembre. Une deuxième journée d’action est prévue le 30 janvier prochain.

 

Sur le même sujet :

Vaste plan d’austérité pour les salariés d’EDS

Fusion HP-EDS : 580 postes supprimés en France