Au cours d’une « Matinale de la Disruption » organisée mardi par La Tribune, le patron de Google France, Sébastien Missoffe a réitéré les déclarations qu’il avait faites aux Echos la semaine dernière.

Il a confirmé le passage de 700 à 1.000 employés dans le courant de l’année prochaine ainsi que le rachat d’un immeuble situé à côté du siège actuel de la filiale à Paris, ce qui permettra de doubler la capacité des bureaux qui passerait ainsi de 10.000 m2 à 20.000 m2. Il a expliqué, indiquent nos confrères, que Google devait jouer un rôle plus important afin d’aider les entreprises de l’Hexagone à se saisir du numérique. « 16ème au classement de la digitalisation des pays de l’OCDE », le pays peut faire nettement mieux a-t-il rappelé, insistant sur la formation. Il a indiqué à ce propos que Google avait formé plus de 150.000 personnes depuis 2014 et passera le cap des 70.000 personnes cette année. La stratégie développée par la filiale d’Alphabet consiste à se rendre dans des dizaines de ville de l’Hexagone afin de familiariser les utilisateurs, les entreprises et les étudiants avec ses outils. L’objectif poursuivi étant que les PME et TPE s’appuient notamment sur les réseaux sociaux et les sites mobiles pour booster leur croissance.

A nouveau interrogé sur le litige qui oppose la société au fisc français qui lui réclame 1,15 milliard d’euros (un redressement annulé par la justice), Sébastien Missoffe a fourni des réponses identiques à celles qu’il avait donné aux Echos. Il a expliqué que Google payait des impôts à hauteur de 20%, ajoutant qu’« à l’heure de l’économie dématérialisée », la donne fiscale avait changé. « La question ne porte pas sur le montant, mais où et dans quel pays payer », a-t-il conclu.