Invité du sommet Reuters consacré aux médias et aux technologies, le directeur financier et responsable du développement d’Illiad, Thomas Reynaud a expliqué que Free Mobile comptait conquérir à terme

une part de marché de 15 à 25% et visait la rentabilité « à moyen long terme », sans donner plus de précisions. Il a rappelé que Free, qui revendiquait un millier de relais installés au mois de mars, comptait déployer 2.500 antennes d’ici la fin de l’année. « Le déploiement est en bonne voie par rapport à nos plans initiaux », a encore affirmé Thomas Reynaud, en rappelant que le groupe s’était engagé à couvrir 90% de la population d’ici 2018. Il a toutefois reconnu que l’opération prendrait du temps à cause des autorisations nécessaires.

Free Mobile affirme avoir conquis 2,6 millions d’abonnés, soit une part de marché de 4%. Plusieurs syndicats accusent toutefois l’opérateur de ne pas respecter ses obligations de couverture et de se reposer sur le réseau Orange. Ils ont récemment demandé au Conseil d’Etat d’obliger l’Arcep à prendre des sanctions à l’encontre de Free Mobile.

Selon les syndicats, l’arrivée du nouvel entrant sur le marché de la mobilité va détruire des emplois chez ses concurrents. Une étude réalisée par Bruno Deffains, professeur à l’Université Paris II (Assas) et directeur du Laboratoire d’Economie du Droit, avance le chiffre de 70.000 postes détruits. L’Arcep quant à elle parle de 5.000 à 10.000 emplois supprimés.