logo_owf_2011Interpénétration des sphères du cloud et de l’open source oblige, les deux champions de l’open source dépêchent à Paris leurs évangélisateurs vedettes: Mark Shuttlework, l’initiateur de la distribution Ubuntu, Werner Knoblich et Franz Meyer, vice-présidents de Red Hat pour la région Emea.

 

Juju : c’est le nom exotique sous lequel Canonical rebaptise le projet Ensemble et le présente ce jeudi 22 septembre à l’Open World Forum 2011 (22-24 sept). Symptomatique de la colonisation progressive du cloud computing par l’open source, ce set d’outils d’orchestration entend automatiser le déploiement et le management de services. A la différence d’Ubuntu Orchestra destiné au management des serveurs. Ce qui implique -pour Juju- une capacité d’adaptation des services (et des applications) à la demande comme le veut le cloud computing.

Red Hat n’est pas en reste avec ses avancées sur les terrains du Iass (infrastructure as a service) avec Cloud forms et surtout du Paas (platform as a service) qui se heurte à la problématique de la portabilité des services. Un début de réponse a été donnée en mai dernier avec la présentation au Red Hat Summit du projet Openshift (voir sur Channel News l’article «Red Hat veut tailler des croupières à Microsoft et à VMware ») .

 

De quoi illustrer l’un des sujets chauds susceptibles d’animer les débats de l’OWF 2011. A savoir l’élasticité du cloud, au sens où il ne s’agit pas seulement d’adapter les ressources à la demande en volume (scalabilité) mais bien d’automatiser la distribution des services (les mécanismes de provisionnement et de déprovisionnement, notamment) à la demande. Sur cet axe de problématiques multiples se positionnent et interviennent également durant le forum parisien, les acteurs Suse (représenté par son pdg Nils Braukmann) et Microsoft (représenté par Fabio da Cunha, manager senior de la stratégie d’interopératilité et des alliances open source).

 

Open source et parc de mobiles

 

Autre thème mobilisateur, la place de l’open source dans le développement d’applications mobiles. Sur ce volet, lié à la « consumérisation » à l’oeuvre dans la plupart des entreprises (l’adaptation de l’informatique d’entreprise aux habitudes prises avec les usages privés, gestion de parc inclue), une association commence à faire ses preuves : le Paug ou Paris Android Users group, qui en l’espace de six mois, s’est constitué en force de proposition avec quelques 500 membres, acteurs sur le terrain du développement d’applications mobiles et d’outils de gestion en open source. Un domaine qui occupe -dans les société de services et les entreprises utilisatrices- entre 3000 et 4000 développeurs en France. Le club Paug est à l’initiative d’un programme de conférences et de débats vendredi 23 septembre, et d’ateliers techniques (« code » et « experiment ») le samedi 24 septembre).