Le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, vient de déclarer au New York Times, lors du récent sommet Climate Forward, qu’il estimait que la plantation d’arbres était une solution inopérante pour lutter contre le changement climatique : « Cette stratégie manque de preuves et est loin d’être suffisante pour garantir que les émissions de carbone soient minimales ».
Le New York Times remarque que Bill Gates s’est ainsi mis en porte à faux avec le PDG de Salesforce, Marc Benioff, qui a alloué la somme de 300 millions de dollars pour planter des arbres afin de réduire l’empreinte carbone de sa société.
« Pour couvrir les 10% d’émissions de carbone produites chaque année par les Etats-Unis, il faudrait que tout le pays soit entièrement recouvert d’arbres » : selon Bill Gates, la séquestration de carbone serait une meilleure solution, ainsi que les pompes à chaleur et les panneaux solaires.
L’approche de la séquestration de carbone a aussi ses critiques. D’après une étude du Cirad citée par BusinessWire, le calcaire ne peut séquestrer que 0,1 à 0,2 tonne de carbone par hectare et par an, ce qui est très faible comparé aux besoins actuels de réduction des émissions. Et puis cela revient également à acheter des crédits carbone pour externaliser le problème sans le traiter à la source.