D’après deux études réalisées dans le monde entier et dévoilées mercredi par IBM, les banques et les organismes financiers adoptent la technologie blockchain beaucoup plus vite que prévu. La moitié des banques et 14% des institutions du marché financier interrogées par Big Blue (200 acteurs dans chaque échantillon) ont l’intention de déployer à grande échelle des solutions commerciales utilisant cette technologie en 2017. Auparavant, 65% des banques, principalement les grandes banques internationales employant plus de 100.000 personnes, avaient indiqué qu’elles lanceraient des solutions de blockchain d’ici 3 ans. De son côté, Greenwich Associates a révélé que le secteur financier avait investi cette année 1 milliard de dollars dans la technologie blockchain.

Apparu avec la monnaie numérique Bitcoin, la blockchain est selon Blockchain France, une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. C’est par extension, une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.

« Les premiers à sauter le pas définissent les normes commerciales et créent les nouveaux modèles qui seront adoptés par les futures utilisateurs de la technologie », explique dans un communiqué le directeur général de la BU Banques et marchés financiers chez IBM, Likhit Wagle. « Ces pionniers sont les mieux placés pour anticiper les ruptures, et livrer bataille aux nouveaux concurrents qui se dresseront sur leur route. »

Mardi, Microsoft et Bank of America Merrill Lynch ont révélé qu’ils travaillaient sur un nouveau projet concernant l’utilisation de la blockchain dans le financement des échanges commerciaux, visant à définir un cadre pouvant être étendu à d’autres activités.

En France la Caisse des Dépôts teste des cas d’usages avec notamment la BPCE, le Crédit Agricole et BNP Paribas, cette dernière faisant d’ailleurs figure de pionnier dans notre pays. Elle va ainsi mettre en place d’ici la fin de l’année avec trois plateformes de crowdfunding (Lendosphere, Enerfip et Lumo) un système de blockchain privé permettant aux entreprises non cotées d’émettre et de gérer de mini-obligations.