Hantise des administrateurs cloud, les dérives de coûts sont monnaie courante dans le Cloud. Soucieux de la satisfaction de ses clients, AWS vient d’annoncer la mise en œuvre (en version beta) d’une fonction de détection de coûts anormaux (Cost Anomaly Detection). Basée sur un mécanisme d’apprentissage machine, cette fonction repère les augmentations de coûts qu’elles soient ponctuelles ou progressives et en informe les responsables d’exploitation concernés.
Objectif : limiter les phénomènes de facture involontairement exorbitante. The Register cite notamment la mésaventure de ce gestionnaire de site Web utilisant AWS pour son réseau de diffusion de contenu (CDN) pour un montant d’environ 23 dollars par mois qui s’est retrouvé un matin avec une facture de 2657 dollars. En cause : un fichier de 13,7 Go copié des milliers de fois pour une raison inconnue.
Une dérive des coûts qui n’est pas un phénomène isolé. Dans une étude récente réalisée auprès de 750 responsables techniques, Flexera mettait ainsi en évidence que le budget que les entreprises consacraient au Cloud dépassait en moyenne de 23% ce qui avait été prévu initialement.
AWS proposait déjà un service de gestion des coûts permettant d’obtenir des rapports, des budgets et des recommandations. Cette fonction de détection d’anomalies de coût vient donc enrichir ce service. Pour en bénéficier, il suffit d’ajouter un moniteur de coût à son compte AWS. Il en existe quatre types dont un moniteur générique entièrement automatisé. L’administrateur définit ensuite un seuil d’alerte (taille minimale d’une anomalie), la fréquence des alertes, et un service de notification d’alertes.
Ce service ne prétend pas résoudre tous les problèmes de surpaiements, notamment lorsqu’ils sont chroniques, mais il a le mérite d’exister et de contribuer à limiter l’inflation des factures.