En l’espace de deux ans, l’entreprise de services numériques aura quasiment doublé son chiffre d’affaires, passant de 270 M€ en 2020 à quelque 500 M€ cette année. Une croissance hors norme qui vient d’ailleurs de lui valoir le prix de la stratégie de croissance décerné par Numeum et KPMG lors des Trophées ESN & ICT 2022 qui se sont tenus le 15 septembre dernier.

Après avoir enregistré une croissance de 33% en 2021 à 360 M€, le chiffre d’affaires devrait faire un nouveau bond de 40% sur l’exercice qui s’achèvera fin décembre. L’ESN atteindra ainsi dès cette année le chiffre d’affaires qu’elle s’était initialement donné pour objectif d’atteindre en 2024 dans le cadre de son plan Ambition 2024.

Un gros tiers de cette croissance (15%) est alimentée par des acquisitions. Dernier rachat en date, celui d’IT&M le 6 septembre dernier, une société française de 280 personnes réalisant 25 M€ de chiffre d’affaires annuel spécialisée dans le conseil en données. Auparavant, il y a eu Conmore, une société de conseil en technologies et en ingénierie suédoise de 150 personnes affichant 13 M€ de CA, et Serti, une ESN canadienne de 85 personnes.

Ces opérations de croissance externe sont financées grâce à une émission de dette unitranche de 200 millions d’euros réalisée à l’été 2021 à laquelle ont participé le fonds américain H.I.G. Whitehorse et Axa IM Alts. Cette émission de dette, qui vise à accélérer son développement en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen Orient et en Asie, avait déjà permis de financer en décembre 2021 le rachat d’Emisys (140 personnes), une société de conseil en gestion de projets et de programmes, et avait permis de sécuriser les quelque six acquisitions précédentes intervenues entre juillet 2019 et février 2021 (Intek, Prosoft Lab, Core Services, Meritek, Ineat et Immune-IT).

Mais si la croissance externe est l’un de ses moteurs, la croissance organique aura été particulièrement vigoureuse cette année, s’établissant autour de 25%. Pour son président du directoire, Julien Gavaldon, cette croissance organique s’explique par le succès de son positionnement qui combine une couverture de l’ensemble des expertises demandées par le marché, une présence sur la plupart des secteurs d’activité et une implantation géographique à la fois dans les pays riches en ingénieurs (Inde, Mahgreb, Europe de l’Est) et les pays où la demande est la plus forte (Europe de l’Ouest et Amérique du Nord…).

Un rythme de croissance que Julien Gavaldon pense pouvoir tenir encore en 2023 avec un chiffre d’affaires autour des 600 M€ hors opérations de croissance externe. Une simple étape sur la route du milliard d’euros que le groupe s’est désormais fixé.