L’entreprise de services numériques Artemys (ex-Permis Informatique) annonce l’entrée à son capital du fonds d’investissement Andera Partners. Fondé par d’anciens  du groupe Edmond de Rothschild, Andera gère près de 2,5 milliards d’euros investis dans une centaine d’entreprises en Europe et aux États-Unis, dont une bonne quinzaine d’entreprises du secteur des logiciels et services (parmi lesquelles Octime, Smile, Antemeta, Soft Company, Exclusive Networks…).

Ce LBO primaire minoritaire – les trois fondateurs de l’entreprise, Laurent Taieb, Boris Gunther et Eric Porte, conservent environ deux tiers du capital – est l’opportunité d’associer une partie de l’équipe de management. Une quinzaine de cadres devraient ainsi souscrire à l’opération pour un total cumulé de quelques pourcents du capital.

Les fonds récoltés vont permettre à l’entreprise de poursuivre sa stratégie de croissance externe, entamée il y a six ans avec le rachat d’Artemys Normandie (si l’on ne tient pas compte du rachat d’Orbyte en 2008, revendu en 2013 à Nware). De ce rachat, le groupe avait hérité son nom, 5 M€ de chiffre d’affaires additionnel (13 M€ aujourd’hui) et son principal centre de services. En 2017, le groupe avait fait l’acquisition d’Arcatem (6,7 M€ à l’époque, 8,5 M€ aujourd’hui), société d’expertise spécialisée en réseaux et sécurité.

Le groupe Artemys s’est fixé un objectif de 100 M€ de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans, à comparer aux 48 à 50 M€ qu’il atteindra cette année (soit une croissance comprise entre 7 et 11%). Il s’est mis en quête d’opportunités susceptibles de le renforcer sur les services d’infrastructures (son cœur de métier) et l’infogérance. Il recherche des entreprises d’environ 10 M€ située idéalement dans l’Est et le Nord, l’objectif étant à terme de tendre vers une couverture nationale. Artemys est un partenaire historique de Microsoft, sur les technologies duquel il compte près d’une centaine d’ingénieurs certifiés et arbore une quinzaine de compétences gold. Le groupe est également proche de marques telles que Palo Alto, AWS, Nutanix (hyperconvergence), Rubrik (sauvegarde) et, depuis récemment, Cato Networks (SD-WAN).

Artemys tire environ 50% de ses revenus de son activité d’assistance technique, 30% de ses contrats d’infogérance et services récurrents, et 15% de ses projets d’intégration. Outre les services d’infrastructures, le groupe a une activité significative de développement applicatif (15 à 20% des revenus) qu’il dispense essentiellement sous forme d’assistance technique via sa filiale Amontech.