Une semaine après s’être emparé de 9,9% du capital d’Atos, Onepoint a annoncé mercredi avoir sécurisé un financement de long terme auprès de la branche crédit du fonds américain Carlyle. « D’un montant pouvant aller jusqu’à 500 millions d’euros », ce financement « s’effectue sous la forme d’obligations d’une maturité de 8 ans », a précisé le groupe dans un communiqué.

Le montant du financement équivaut au chiffre d’affaires annuel de l’ESN, fondé et dirigé par David Layani, qui ne cache pas ses ambitions d’être un consolidateur du marché. Le groupe justifie cette levée en déclarant qu’elle « amplifie significativement la capacité d’accélération de Onepoint sur ses marchés principaux, tout en lui permettant de refinancer ses obligations existante ». L’opération ne modifie pas la répartition actionnariale, David Layani détenant 77 % des actions de la société et ses employés les 23 % restants.

Onepoint va-t-il maintenant utiliser cette réserve pour renforcer sa participation dans Atos ou essayer d’acquérir une partie de ses actifs ? L’an dernier le groupe s’était associé au fonds britannique ICG pour une offre à 4,2 Md€ sur le périmètre Evidian (supercalculateurs, sécurité et digital), rejetée par Atos. Avec 500 M€, la marge d’action est bien plus limitée mais suffisante pour crédibiliser les ambitions de David Layani, alors qu’avec ses difficultés financières et sa chute en bourse la capitalisation d’Atos est inférieure à 750 M€.

Crédit photo : Cyrille George Jerusalmi