Selon l’Association pour l’emploi des cadres, les difficultés de recrutement ne se tarissent pas en France : 84% des entreprises les anticipent au troisième trimestre 2022.

Pourtant, les intentions de recrutement de cadres accusent un léger recul : 10% des entreprises prévoit d’embaucher, contre 13% au deuxième trimestre. « Ce léger fléchissement des intentions d’embauche n’empêche pas les tensions de recrutement d’atteindre ce trimestre un niveau record. Ces difficultés à recruter représentent aujourd’hui une véritable menace pour le développement économique des entreprises. Ce n’est pourtant pas une fatalité », expose le directeur général de l’Apec, Gilles Gateau. « Des solutions doivent être apportées, et certaines sont dans les mains des recruteurs eux-mêmes et de ceux qui les accompagnent. Il existe un vivier de compétences disponibles qui aspirent à travailler, par exemple parmi les seniors mais aussi chez les jeunes diplômés ».

Par ailleurs, malgré un contexte incertain sur fond de guerre en Ukraine et d’inflation galopante, « les intentions de mobilité des cadres se maintiennent ». 34% des cadres ont l’intention d’entreprendre des démarches pour changer d’entreprise dans les 12 mois. Le changement d’entreprise reste perçu comme une opportunité plutôt qu’un risque (52%).

« L’inflation et le pouvoir d’achat posent avec acuité la question des salaires, et les cadres, comme tous les salariés, n’échappent pas à ces préoccupations. Les candidates et candidats pourraient devenir encore plus exigeants sur la rémunération, accentuant les tensions de recrutement déjà à l’œuvre », prévient l’Apec. « 49% des cadres souhaitent augmenter leur rémunération alors même qu’ils et elles sont 33% à ne pas se satisfaire de leur salaire actuel (…). La demande est majoritaire (53%) pour des augmentations collectives ». 

Méthodologie

Ce baromètre a été réalisé à partir d’une enquête téléphonique auprès d’un échantillon de 1.000 entreprises.