En 2008, le taux de spam a été de 96%. A l’issue d’une année de filtrage des messages électroniques de ses clients, Secuserve dresse ainsi le bilan des menaces sur les courriels et se lance dans la prospective pour 2009.

En 2008, seuls 3% des courriels ont été valides, portant le taux de spam à 96% (comme l’an passé), voire à 97% en octobre 2008. Mais la fermeture du principal site de spams américain, McColo en novembre 2008, a contribué à cette légère inflexion. Les virus représentent moins de 1% de l’ensemble. En volume, le nombre de virus (phishing, chevaux de Troie, malwares) dans les courriels a été multiplié par quatre au second semestre 2008, soit 1 virus tous les 208 emails.

Or, en 2008, chaque utilisateur a doublé le volume de courriels quotidiens reçus, qui est passé de 122 à 209. Secuserve prévoit un doublement similaire des courriels pour l’année 2009. Ces chiffres sont obtenus, car la société surveille les messageries électroniques de plus de 1.500 sociétés françaises (à 90%, européennes à 10%), de toute taille (autant de TPE, PME que de grands comptes), dans tous les secteurs d’activités (publiques à 40% ou privées à 60%).

Pour 2009, Secuserve estime que les menaces proviendront de spams de plus en plus élaborés, qui se mélangeront aux réseaux sociaux et aux blogs d’informations. Nouveauté, les spams en français, encore rares voici deux ans, représenteront 20% des spams reçus. Principale raison : le contournement par les spammeurs des mesures de protection et de blocage mises en œuvre par les opérateurs anglophones.

Quant à la provenance des spams, il est établi en fonction du taux d’échange de courriers électroniques des entreprises françaises, et laisse apparaître que, sur 100 courriels destinés à un utilisateur professionnel français, seulement 4 proviennent de France, avec une probabilité de un sur deux, d’être un spam. Un classement spécifique à la France et à l’Europe, montre que les Etats-Unis ne sont que les troisièmes plus importants spammeurs du monde pour les entreprises françaises, là où ils sont habituellement classés premiers par les éditeurs américains.