Début 2016 le cabinet Markess a interrogé 75 décideurs informatiques et métiers ouverts au cloud et issus en majorité de grandes entreprises et d’ETI, afin de mieux appréhender leurs usages et leurs enjeux. En moyenne, ils évaluent à 30% la part de leurs environnements   (applicatifs et matériels) hébergés dans des clouds (BPaaS, SaaS, PaaS, IaaS), ce qui fait du nuage une composante clé de leur système d’information.

L’enquête révèle par ailleurs une forte progression du cloud hybride. Ainsi, 67% des personnes interrogées indiquent que leur environnement cloud est interconnecté avec d’autres environnements, y compris avec des environnements on-premise, via des APIs, des services web ou encore le PaaS. Un mouvement qui, selon Markess, s’amplifie puisque selon lui, l’an prochain, environ 90% des environnements aujourd’hui partiellement ou totalement dans le cloud seront convertis à l’hybridation.

Cette étude est a rapprocher des propos tenus lors du Cisco Partner Summit par le directeur technique de l’équipementier et rapportés par The Register. Zorawar Biri Singh a expliqué devant un parterre de partenaires que l’émergence des conteneurs se traduirait par le retour en grâce des datacenters sur site et par un désintérêt pour les services de cloud public. Il estime que 30% des charges de travail du cloud public seront transférées sur site au cours des cinq prochaines années si les clients optent pour des datacenters basés sur des piles de conteneurs, un technologie qui se révèle finalement plus économique que le cloud public. « C’est encore cher en ce moment, mais lorsque les praticiens de l’IT verront l’émergence d’infrastructures plus simples basées sur les conteneurs, ils voudront mettre en place des datacenters plus petits basés sur ces conteneurs. »