L’avenir de Toshiba ne sera pas celui d’un conglomérat. Après 146 années d’existence, le groupe a confirmé sa scission en trois entreprises indépendantes d’ici deux ans, pour répondre aux critiques de ses actionnaires qui réclament une refonte du groupe après des années de scandale. Deux nouvelles sociétés vont donc voir le jour. La première regroupera les activités principales d’énergie et d’infrastructures tandis que la seconde héritera des activités liées aux appareils électroniques et au stockage de données. La troisième entreprise conservera la participation de Toshiba dans la société de puces-mémoires flash Kioxia Holdings, ainsi que d’autres actifs.

« Après de longues discussions, nous sommes arrivés à la conclusion que cette réorganisation stratégique était la meilleure option », a déclaré le directeur général de Toshiba, Satoshi Tsunakawa, lors d’une conférence de presse.

Les dernières années ont été houleuses pour le conglomérat. Depuis un vaste scandale comptable en 2015, le groupe a traversé plusieurs crises, la dernière en date ayant conduit à la démission en juin dernier de son directeur général. Au niveau de ses résultats, Toshiba a pourtant bien su bien se remettre de la crise Covid. Présentant les résultats de son second trimestre, le groupe a annoncé la semaine dernière que son bénéfice d’exploitation avait presque doublé pour atteindre 30,4 milliards de yens (230M€).

Toshiba n’est pas le seul conglomérat à faire le choix de la scission. Ce mois ci, deux autres géants de l’industrie, GE et Johnson & Johnson, ont également annoncé qu’ils allaient séparer leurs activités. Des opérations plébiscitées par les marchés financiers car permettant de donner une plus grande lisibilité sur les activités et de débrider le potentiel des secteurs de croissance.