Qarnot Computing vient de réaliser une levée de fonds de 35 millions d’euros auprès d’Ademe Investissement, de la Banque des Territoires, de Colam Impact, de Demeter et de Société Générale Ventures. Basée à Montrouge dans les Hauts-de-Seine depuis 2010, la start-up prévoit d’ouvrir cette année en France un premier datacenter équipé de baies informatiques QBx, connecté à un réseau de chaleur. Elle développe en effet une technologie de récupération de la chaleur fatale de ses serveurs. Le tour de table devrait lui permettre notamment de passer de 70 à 120 salarié·e·s dans les 18 mois.

Un premier datacenter expérimental de Qarnot Computing, dans le sous-sol d’un centre aquatique en Finlande, est d’ores et déjà fonctionnel et un deuxième devrait voir le jour dans le pays nordique en cette année 2023. Les deux prochains datacenters, français et finlandais, pourront produire entre un et trois mégawatts (MW) chacun, soit trente fois plus que le site expérimental.

Le système de refroidissement de la technologie QBx produit de l’eau à plus de 60°C. « D’autres opérateurs de datacenters commencent à revendre leur chaleur fatale, mais ils n’arrivent généralement à fournir que de l’eau à 30°C », explique Paul Benoit, président et cofondateur de la start-up, aux Echos. « Il leur faut une grande quantité de pompes à chaleur en plus pour rendre cette eau utilisable, contrairement à nous ». Et de préciser que 95% de la chaleur produite est récupérée et revendue et qu’il n’y a quasiment pas besoin de climatiser les centres. 

Pour l’heure, Qarnot Computing veut améliorer la sécurité de ses installations et développer sa technologie pour répondre à des appels d’offre concernant des infrastructures qui nécessitent entre 500 kW et 2 MW.