L’association UFC Que Choisir estime que près d’un foyer français sur cinq, soient 11,8 millions de personnes, n’a toujours pas un accès Internet de très haut débit.

Le plan France Très Haut Débit (FTHD) – lancé il y a 10 ans – visait pourtant à donner un accès internet à toute la population française à un débit supérieur à 30 Mbit/s d’ici fin 2022 et une éligibilité à la fibre optique à 80% d’entre elle.

La couverture à 100% ne tient compte que des débits théoriques, selon UFC Que Choisir. 17,2% des foyers ne peuvent avoir accès au très haut débit que par satellite, 4G fixe ou via une antenne externe (THD radio), de façon « rationnée en termes de volume de données utilisables », plus chère et plus instable.

L’autorité de régulation des télécoms a mis en ligne une carte de France pour connaître les technologies disponibles à partir d’une adresse postale. On voit que ce sont les zones rurales qui pâtissent d’un plus faible débit. « Près d’un tiers (32,6 %) des 8,8 millions d’habitants des communes de moins de 1.000 habitants ne disposent pas d’une connexion à Internet en très haut débit. »

L’UFC Que Choisir « exige des pouvoirs publics de renforcer sans délai la régulation du secteur et les droits des consommateurs, notamment en établissant un droit opposable à un internet de qualité pour tous » basé sur des débits minimaux garantis et sur un système d’indemnisations si ces débits ne sont pas atteints. Elle demande également la possibilité de résilier sans frais son abonnement en cas d’échec de raccordement ou d’interruption du service. « Rendez-vous de raccordement non honorés à plusieurs reprises, dégradations du bâti, malfaçons techniques rendant l’usage d’Internet impossible, débranchements sauvages d’autres raccordements… », la liste des griefs est longue, selon l’association de défense des consommateur·rice·s.

En cas d’interruption prolongée ou récurrente du service, les frais d’abonnement pourraient être suspendus et des indemnités automatiques instaurées.