La cybersécurité est loin d’être une priorité pour les entreprises françaises. C’est ce qui ressort d’une enquête menée du 21 août au 3 septembre derniers par PWC auprès de 600 cadres dirigeants d’entreprises françaises de 10 salariés et plus, proche du sujet.

L’intérêt pour la cybersécurité varie en fonction de la taille de l’entreprise. Le sujet est primordial pour 27% des PME de moins de 99 salariés, 42% des entreprises comptant entre 100 et 499 salariés, et 56% des sociétés dépassant les 500 salariés. Il est considéré comme important mais non primordial pour 53% des premières, 48% des secondes et 44% des troisièmes. On remarque ainsi que le sujet n’est pas à négliger pour 80% des petites PME, pour 90% des entreprises comptant entre 100 et 499 salariés et pour la totalité des entreprises employant plus de 500 personnes.

Malgré ce réel intérêt, les deux tiers (67%) des dirigeants interrogés estiment que le risque de cybermenace dans leur entreprise n’est pas important. Il est même inexistant pour 9% d’entre eux, faible pour un quart (24%) des sondés et modéré pour 34% des dirigeants. Il est en revanche considéré comme important pour 21% de ces entreprises et très important pour 11% d’entre elles.

A la question « Selon vous, votre entreprise est-elle capable de gérer une cyberattaque ? », 58% des responsables des petites PME répondent oui, un pourcentage qui grimpe à 79% pour l’échantillon intermédiaire et à 89% pour la partie supérieure du panel.

En outre, moins d’une entreprise française sur cinq (18%) a véritablement mis en œuvre l’ensemble des mesures de protection possibles (solutions digitales, capital humain, stratégie et assurance). Elles sont encore nettement moins nombreuses (5%) à envisager le recrutement d’un spécialiste du sujet au cours des douze prochains mois. Ce chiffre tombe même à 3% dans les entreprises comptant moins de 99 collaborateurs.

Plus inquiétant encore, 28% des entreprises interrogées ignorent l’existence d’assurances couvrant le risque de cyberattaques et ses dommages. Parmi celles qui connaissent l’existence de cette protection, 27% la jugent peu efficace.