Le programme partenaires est désormais la pièce maîtresse de la stratégie de Docker et représente 60% des ventes de la société au dernier trimestre. C’est ce qu’a expliqué son CEO, Ben Golub, à l’occasion de DockerCon, la grand-messe de la marque à la baleine qui s’est déroulée la semaine dernière à Austin (Texas) en présence de plus de 5.000 participants (ils étaient à peine 500 pour la DockerCon 2014). « Nous avons des partenaires channel de très grande taille comme HPE, Avanade, Microsoft, Accenture. Mais nous avons également un programme très structuré pour les sociétés de conseil agréées, un programme DVAR (Docker Value Added Reseller) pour les revendeurs agréés. Nous avons également un programme de formation pour les partenaires agréés », a énuméré le dirigeant.

Pour faciliter le travail du channel, le spécialiste du conteneur vient de lancer le programme MTA (Modernize Traditional Applications), développé avec l’aide d’Avanade, Cisco, HPE et Microsoft et basé sur des projets pilotes. « Une des conditions que nous nous sommes fixés pour le lancement de ce programme, et qui s’applique à tous les partenaires qui le rejoignent, est non seulement de disposer d’une formation et d’une méthodologie commune mais également d’avoir déployé avec succès un projet que ces partenaires peuvent communiquer à leurs commerciaux. Rien n’est plus important pour le channel que de pouvoir parler de belles réussites. Nous disposons aujourd’hui d’un bel éventail de projets aboutis dans différents domaines et les clients pilotes sont devenus des clients payants », explique le CEO de Docker, qui souhaite déployer cette stratégie à l’ensemble du channel.

Une des grandes annonces de DockerCon est toutefois celle du projet Moby. L’entreprise Docker fait désormais la différence entre l’offre commerciale Docker (Docker CE et Docker EE) et le projet open source, rebaptisé Moby. Moby sert par ailleurs de framework permettant de développer sa propre plateforme de conteneurs en remplaçant selon son choix les composants de l’architecture de base.

Ce changement s’inscrit dans la continuité de la décision prise il y a deux ans de faire la séparation entre le logiciel de conteneurisation et les composants de l’infrastructure tels que runc, containerd et InfraKit. Notons parmi ces derniers l’arrivée de LinusKit, un tout nouveau système d’exploitation basé comme son nom l’indique sur Linux.