Oracle a dépensé 30,3 milliards de dollars en achats d’actions au cours des neuf derniers mois a calculé The Register. La croissance ralentissant, les analystes viennent d’avertir l’éditeur qu’il ne pourrait pas poursuivre indéfiniment ses rachats d’actions pour maintenir les cours rapportent nos confrères. Cet avertissement tombe alors que le mois dernier, le conseil d’administration de la firme de Redwood Shores avait autorisé celle-ci acquérir des nouvelles actions pour une valeur de 12 milliards de dollars. Ce montant serait plus de cinq fois supérieur à celui dépensé au cours de la même période en 2018 et représenterait plus de trois fois les flux de trésorerie disponibles. Oracle serait ainsi endetté pour la première fois depuis 2008. Pour le quotidien économique ces achats ont aidé à la croissance des cours malgré une certaine stagnation de l’activité. Le titre a ainsi gagné 17% depuis le début de l’année. La semaine dernière, la société a annoncé que ses revenus du dernier trimestre on reculé de 1% par rapport à l’année précédente, pour atteindre 9,6 milliards de dollars.

Suite à l’annonce du dernier programme de rachat, certains analystes ont pris la décision ce mois-ci de déclasser le titre. « Nous pensons que l’ingénierie financière atteint son point de rupture », a ainsi déclaré Christopher Eberle de Nomura Instinet qui déconseille aux investisseurs d’acheter de nouveaux titres.

D son côté, Brad Reback de Stifel Nicolaus aurait expliqué la semaine dernière qu’Oracle pourrait « épuiser sa flexibilité financière » avant la fin de l’année.