Les candidats se bousculent pour la reprise du pionnier français des réseaux d’objets connectés (IOT) Sigfox. Un mois après le placement en redressement judiciaire de la startup, neuf prétendants se sont manifestés auprès du tribunal du commerce de Toulouse pour déposer leurs offres.

« Ces offres témoignent de l’intérêt à la fois pour le profil technologique unique de Sigfox, et pour le potentiel de ses marchés ainsi que de la qualité de ses équipes », a réagi la direction de Sigfox dans un communiqué.

Sept des potentiels repreneurs ont fait une offre portant sur l’intégralité de l’entreprise. La structure se décompose en Sigfox SA, qui détient la technologie et les salariés, et Sigfox France SAS, qui gère le réseau en France. Deux autres ont fait une offre portant uniquement sur Sigfox SA. Il s’agit d’Actility, une startup parisienne qui fournit des services IoT et du fonds d’investissement Buffet Investment Services Consortium.

Parmi les candidats à une reprise globale, on retrouve trois entreprises qui sont opérateurs de réseaux Sigfox à l’international, à savoir Heliot Europe Gmbh (en Allemagne et en Slovénie), Iwire Innovation Management Ltd (au Moyen-Orient) et Unabiz (en Asie à Singapour, Taïwan et Hongkong).

Trois autres sont des entreprises technologiques ou industrielles. Il s’agit du groupe de conseil et ingénierie Oteis, du groupe spécialisé en numérique et mécatronique Zekat et de l’entreprise de conseil IT Sentiens. Enfin on retrouve un autre profil financier avec Greybull Capital LLP, une société d’investissement basée au Royaume-Uni.

Au cours des prochaines semaines, les administrateurs judiciaires et  les équipes de Sigfox vont procéder à l’examen détaillé des offres. Le nombre important de dossiers devrait permettre à l’entreprise de mettre en concurrence les repreneurs potentiels pour améliorer les  conditions de reprise.

« Le redressement judiciaire permettra d’apurer la dette et de repartir sur une base assainie. Mais le plus important, à mes yeux, est de trouver le repreneur le plus à même de garantir la pérennité de Sigfox et de sa technologie », a déclaré le directeur général de Sigfox Jeremy Prince, cité par Le Monde.  La procédure de redressement judiciaire de Sigfox court jusqu’au 26 juillet 2022.