Un rapport du Sénat établi en 2016 estimait à 100 millions le nombre de téléphones portables inutilisés conservés dans les tiroirs. Suite à ce constat, une étude, réalisée en janvier 2018 par Kantar TNS (auprès d’un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 15 à 65 ans) pour le compte du spécialiste du reconditionnement de smartphones Recommerce Group, analyse les motivations et les freins des consommateurs lors de la revente d’un ancien mobile ou lors de l’achat d’un smartphone reconditionné. Un marché qui vaut au bas mot un milliard d’euros.

Si l’on s’en tient à la revente des mobiles, il ressort de l’étude que, parmi les Français qui ont changé de mobile au cours des 12 derniers mois, seulement 20% ont revendu leur ancien appareil dont 11% à des professionnels. Pourtant, 71% des utilisateurs interrogés se déclarent intéressés par de la revente auprès de professionnels. Parmi les raisons invoquées, figurent une meilleure efficacité en matière d’environnement (38%), un paiement immédiat (36%) et un débours moins élevé pour un nouvel appareil.

Ce décalage est notamment dû au fait qu’au moment de l’achat d’un nouveau téléphone, le consommateur préférera conserver l’ancien (37%) ou le donner à un proche (29%).  Le devenir des données personnelles constitue également un frein non négligeable puisqu’il est cité par 27% des personnes du panel.

Côté achat, 27% des consommateurs déclarent avoir déjà acheté un mobile d’occasion auprès d’un particulier ou reconditionné par un professionnel, un pourcentage qui grimpe à 33% chez les 16-34 ans, soit un Français sur trois.

Par ailleurs, 60% des personnes se déclarent prêtes à acquérir un mobile reconditionné auprès d’un professionnel (boutique spécialisée, site internet ou opérateur), les trois-quarts d’entre eux (77%) pour le prix ; la garantie (42%) et le recyclage/réemploi (35%) s’avérant également des arguments déterminants.

Notons enfin, que c’est avant tout par manque de confiance dans le produit ou le vendeur (pour 73% des personnes interrogées) ou pour un besoin fort de garantie (44%) que le consommateur délaisse l’achat auprès d’un particulier.