Les prix du cloud public devraient bondir de plus de 30% en Europe l’an prochain, avec la hausse du coût de l’énergie et des emprunts. En effet, le coût de l’emprunt a augmenté de 22% en moyenne le mois dernier dans les pays d’Europe et le coût de l’énergie a quasi quadruplé.

Quand une partie du monde s’est tournée vers le travail à distance depuis le début de la pandémie de Covid-19, le marché du cloud public a explosé. Le travail de chez soi et « hybride » a toujours du succès. Il croit de 30% par trimestre depuis 2020 et les principaux bénéficiaires de ce changement sont les hyperscalers AWS, Microsoft et Google, selon notre confrère du Register.

« Nous estimons que les dépenses des sept principaux hyperscalers seront de 140 milliards de dollars cette année », déclare Steve Brazier, le PDG de Canalys. L’analyste estime que la moitié des serveurs expédiés dans le monde cette année sont utilisés par les sept principaux fournisseurs de centres de données dans le monde.

La plupart des clients de ces fournisseurs risque se retrouver bloquée si elle souhaite sortir du cloud public, compte tenu des coûts de réarchitecture d’applications écrites sur des API propriétaires et de la requalification nécessaire des équipes techniques internes.

Selon Mike Norris, le PDG de Computacenter, « la maîtrise des coûts est le plus grand défi avec le cloud. Ce n’est pas du logiciel en tant que service, c’est du logiciel en tant qu’otage. Il est difficile d’en sortir ».