En 2011 l’utilisation de logiciels piratés aurait coûté plus de 1,25 millions d’euros aux entreprises françaises, suite aux procédures judiciaires intentées par la Business Software Alliance
(qui regroupe une centaine d’éditeurs tels qu’Adobe, Apple, Autodesk, Microsoft, Symantec…), contre plus de 260.000 d’euros l’année précédente, soit une augmentation de plus de 370%. Cela représenterait 10% du montant collecté dans la zone EMEA.
L’absence de licence logicielle aurait coûté à une seule entreprise de l’Hexagone quelque 467 000 euros en dommages & intérêts et achat de licences dans le cadre de la régularisation du parc de logiciels, si l’on en croit le communiqué émanant du syndicat.
Celui-ci explique par ailleurs avoir constaté un accroissement de 127% du nombre de dénonciations de sociétés françaises utilisant des logiciels piratés. Le nombre d’actions contre les entreprises utilisant des logiciels sans licence aurait de son côté augmenté de 176%. Il est vrai que la BSA promeut la délation. Elle a ainsi lancé en 2011 une campagne diffusant le message « Ne soyez pas complice ! Signalez les logiciels piratés en toute confidentialité «. Son site américain de son côté met en ligne un document une dénonciation en bonne et due forme et va jusqu’à promettre un millions de dollars de récompense aux délateurs.
Selon une étude réalisée conjointement par la BSA et par IDC en 2010, 39% des logiciels installés en France seraient d’origine illégale. La France arriverait même en tête des 20 pays d’Europe de l’Ouest et même des 27 de l’Union Européenne.