Le New York Times (NYT) poursuit Microsoft et OpenAI pour le vol présumé de ses œuvres protégées par droit d’auteur. Il accuse les deux sociétés d’avoir siphonné son contenu pour former des modèles de langage utilisés par des outils d’intelligence artificielle tels que ChatGPT.

La plainte pour violation de droit d’auteur met en cause Microsoft, non seulement pour son investissement dans OpenAI, mais aussi car ses assistants Microsoft 365 Copilot et Bing Chat reprendraient du contenu du journal américain sans autorisation. « Le Times enregistre les droits d’auteur de son édition imprimée chaque jour depuis plus de 100 ans, maintient un paywall et a mis en place des conditions de service qui fixent des limites à la copie et à l’utilisation de son contenu. Pour utiliser le contenu du Times à des fins commerciales, une partie doit d’abord prendre contact avec le Times en vue d’un accord de licence ».

Pour rappel, le NYT revendique 10,1 millions d’abonné·e·s numériques et imprimés.

Certes, pour augmenter le trafic sur son site, le prestigieux quotidien permet aux moteurs de recherche d’indexer son contenu mais « cet échange de valeur repose sur l’idée que les moteurs de recherche dirigeront les utilisateurs vers les sites web et les applications mobiles du Times, plutôt que d’exploiter le contenu pour maintenir les utilisateurs dans leur propre écosystème de recherche ».

C’est là que le bât blesse : le New York Times affirme qu’il n’a jamais autorisé Microsoft et OpenAI à utiliser son contenu à des fins d’IA générative pour des robots conversationnnels. Il a d’ailleurs contacté les deux entreprises de la tech en avril dernier pour tenter de régler le problème à l’amiable, sans succès.

A présent, le NYT demande des dommages et intérêts à Microsoft et OpenAI ainsi qu’un procès visant à « éliminer tous les modèles GPT et autres modèles de langage qui intègrent ses œuvres ».